25 juin – Les nouveaux paradigmes de l’Archive – séminaire – séance 4/6

12 mai 2019 Aucun commentaire »
25 juin – Les nouveaux paradigmes de l’Archive – séminaire – séance 4/6

Le séminaire public « Les nouveaux paradigmes de l’Archive » est coordonné par le Conservatoire National des Arts et Métiers (laboratoire Dicen‐IDF) et les Archives Nationales en partenariat avec le LabEx hastec. Il est ouvert aux chercheurs, jeunes chercheurs, étudiants (niveau Master) en archivistique, documentation, et traitement des Data, et professionnels des archives et du Records Management.
Il propose d’analyser les nouveaux paradigmes de l’Archive liés à la généralisation des documents numérisés ou nativement numériques et des données massives. L’enjeu est d’identifier les disruptions liées aux mutations numériques du document, aux flux de data, au rôle des algorithmes, et à l’intelligence artificielle, et d’envisager les conséquences des nouvelles productions issues de la société et des organisations publiques et privées, sur les pratiques archivistiques : Comment les missions traditionnelles de collecte, de conservation, de classement et de communication s’adaptent‐elles déjà et s’adapteront‐elles à ces nouveaux objets?

Comité Scientifique
Evelyne Broudoux (Cnam)
Ghislaine Chartron (Cnam)
Françoise Lemaire (AN)
Rosine Lheureux (AN)
Yann Potin (AN)
Clothilde Roullier (AN)
Claire Scopsi (Cnam)
Martine Sin Blima‐Barru (AN)



Séance 4 –  25 juin, 10h00-12h30

Archives Nationales, Site de Pierrefitte, salles de commission 3 et 4 Informations d’accès


Narration 1 – Instruments de recherche et nouvelles formes de narrations

Le numérique pose de façon démultipliée la question de la granularité de l’information et l’accès aux fonds d’archives peut en être bouleversé. Lorsque chaque dossier, registre – ou document d’une façon générale – fait l’objet d’une description dans une base de données, le rôle de l’instrument de recherche – ou disons de l’inventaire pour employer un terme plus commun -, outil de mise en évidence de la structure du ou des fonds se redéfinit : la succession de notices de même format, assortie d’un formulaire de recherche pointu, invite le chercheur à faire fi de l’architecture de l’ensemble archivistique. Parallèlement, l’instrument de recherche “traditionnel” tend à être de moins en moins lu dans sa continuité pour être moissonné par des indexations globales qui en font simplement ressortir quelques îlots, au gré des demandes de l’utilisateur à la machine. Se pose alors la question de l’avenir de ce type d’outil :  est-il devenu obsolète ou, au contraire, doit-il être renforcé pour évoluer vers un outil de narration du passé ou d’édition critique, conférant un sens à un ensemble de documents organisés ? Cette seconde hypothèse conduit à se demander si l’on peut envisager une convergence entre les instruments de recherche papier et numériques actuels et les outils d’éditorialisation et d’exposition en ligne. Se pose également la question des méthodes d’exploitation des instruments de recherche en ligne lors des opérations de numérisation de fonds : jusqu’où l’image du document doit-elle être ancrée à sa description ? Ces questions que les archivistes sont amenés à se poser dans leurs pratiques méritent également d’être abordées du point de vue de la perception que le chercheur a de la narration transmise et de l’histoire que lui-même commence à générer à partir de la fréquentation des outils de description mis à sa disposition.

Participants

– Yann Potin , Archives Nationales

– Jérôme Denis, professeur à Mines-Paris Tech, auteur du livre Le travail invisible des données (http://www.csi.mines-paristech.fr/equipe/chercheurs/jerome-denis/)  nous parlera en sociologue de l’écrit et de l’information des manières dont l’imaginaire totalisant des données affecte ou commande leur perception sociale.

– Louis Vignaud Archives Nationales, Chef de projet pour l’accès aux ressources numériques : “L’instrument retrouvé”.Instruments de recherche, métadonnées structurées, référentiels d’indexation et moteurs de recherche et de visualisation de données.

– Louis Hincker, professeur d’histoire contemporaine à Clermont-Ferrand (http://chec.uca.fr/article540.html) nous parlera de la manière dont “les” chercheurs et chercheuses en histoire perçoivent comment se racontent les inventaires d’archives.

Animation : Claire Scopsi et Clothilde Roullier



Séance 5 – 19 novembre –  10h00-12h30 – lieu : Archives Nationales, Site de Pierrefitte
Entre amnésie et hypermnésie. Effacements, tris et disparitions

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