Le séminaire public « Les nouveaux paradigmes de l’Archive » est coordonné par le Conservatoire National des Arts et Métiers (laboratoire Dicen‐IDF) et les Archives Nationales en partenariat avec le LabEx hastec. Il est ouvert aux chercheurs, jeunes chercheurs, étudiants (niveau Master) en archivistique, documentation, et traitement des Data, et professionnels des archives et du Records Management.
Il propose d’analyser les nouveaux paradigmes de l’Archive liés à la généralisation des documents numérisés ou nativement numériques et des données massives. L’enjeu est d’identifier les disruptions liées aux mutations numériques du document, aux flux de data, au rôle des algorithmes, et à l’intelligence artificielle, et d’envisager les conséquences des nouvelles productions issues de la société et des organisations publiques et privées, sur les pratiques archivistiques : Comment les missions traditionnelles de collecte, de conservation, de classement et de communication s’adaptent‐elles déjà et s’adapteront‐elles à ces nouveaux objets?
Comité Scientifique
Evelyne Broudoux (Cnam)
Ghislaine Chartron (Cnam)
Françoise Lemaire (AN)
Rosine Lheureux (AN)
Yann Potin (AN)
Clothilde Roullier (AN)
Claire Scopsi (Cnam)
Martine Sin Blima‐Barru (AN)
Séance 3 – Mercredi 22 mai, 10h00-12h30
Amphithéâtre Abbé Grégoire
Cnam Paris, 292 rue Saint-Martin, 75003 Paris
Permanence des missions et nouvelles techniques de la preuve
A l’heure du numérique et de ses réseaux, l’authenticité du document, la fiabilité de ses copies, qui constituent la preuve par l’original réinterrogent ce qui fait autorité.
La technologie Blockchain qui représente une nouvelle manière d’administrer la preuve est un modèle de désintermédiation décentralisée reposant sur un protocole de cryptographie et qui permet à des organisations autonomes distribuées de réaliser des transactions infalsifiables. La blockchain est un réseau ouvert et décentralisé. Cette décentralisation qui repose sur la confiance est susceptible de poser des problèmes d’autorité lorsque des conflits surviennent, par exemple au sujet des contenus illégaux ou mettant en danger la vie privée des individus. Une gouvernance de la blockchain est donc indispensable avant d’envisager sa mise en place. Quel retour d’expérience au sein des Archives ?
La question de l’articulation de cette technologie avec la stratégie d’archivage de l’Etat sera posée. Le séminaire examinera comment s’établit la confiance dans la sphère publique, depuis le processus d’authentification de la décision politique, jusqu’à la fiabilisation de l’information administrative, au long des opérations d’organisation, de sélection et de transfert et de réutilisation des objets à archiver.
Comment garantir une base documentaire et informationnelle de qualité pour appuyer la prise de décision administrative ? Quels sont les besoins qui caractérisent les différents groupes d’utilisateurs, au-delà du trio initial « administration, citoyen, chercheur » ? Ces interrogations, bien que d’ordre technique, ont des incidences sur les conditions de la transmission d’informations de référence et sur l’exercice de la citoyenneté face au développement l’e-administration.
Participants
- Evelyne Broudoux, Chercheuse au Dicen-IDF, introduction scientifique : « Ce qui fait autorité dans la blockchain. »
- Antoine Meissonnier, Conservateur du patrimoine, Chef du service des archives du ministère de la Justice)
- Klara Sok, doctorante au Dicen-IDF, Cnam Paris (thème de la thèse : La technologie blockchain et les évolutions de l’intermédiation : intermédiation, désintermédiation, réintermédiation) .
Animation : Evelyne Broudoux et Françoise Lemaire
Séance 4 – mardi 25 juin – 10h00 -12h30 – lieu : Archives Nationales, Site de Pierrefitte, salles de commission 3 et 4
Narration 1 –Instruments de recherche et nouvelles formes de narrations
Séance 5 – 14 ou 21 octobre – 10h00 -12h30 – lieu :cCnam Paris
Narration 2 – Interfaces graphiques et sémiologies numériques
Séance 6 – 18 19 ou 25 novembre – 10h00-12h30 – lieu : Archives Nationales, Site de Pierrefitte
Entre amnésie et hypermnésie. Effacements, tris et disparitions