Astrid Castres, post-doctorante du LabEx HaStec, et Tiphaine Gaumy, conservateur aux Archives nationales d’outre-mer, organisent une journée d’étude intitulée « La fabrique de l’habit : artisans, techniques et économie du vêtement à l’époque moderne », avec le soutien du LabEx HASTEC et du centre Jean-Mabillon.
La journée d’étude « La fabrique de l’habit » propose de réfléchir à la production de vêtements et d’accessoires de mode à l’époque moderne, avant que le déclin puis la fin des communautés de métiers, l’apparition des grands magasins et l’essor de la confection ne marquent l’avènement d’un système productif nouveau au XIXe siècle.
Depuis une trentaine d’années, l’histoire des modes en France a bénéficié du regain d’intérêt de chercheurs dont les travaux ont permis de renouveler les manières d’envisager le vêtement à l’époque moderne. Parmi eux, les études consacrées aux cadres de production sont relativement rares, tout particulièrement pour les périodes les plus anciennes. Durant ces trois siècles pourtant, d’importantes innovations techniques et formelles ont vu le jour dans les ateliers de l’habillement (E. Welch 2017). On peut citer notamment la fabrication de fraises, la confection de dessous structurants (vertugadins, paniers, corps à baleines, etc.) ou encore la mise au point de nouveaux procédés d’ornementation des étoffes (gaufrage, moucheture, point coupé etc.). Ces nouveautés furent à l’origine de mutations qui marquèrent en profondeur les pratiques professionnelles, l’organisation des métiers au sein des villes et les manières de se vêtir.
L’objectif de cette journée est de réunir autour de cette thématique jeunes chercheurs et chercheurs confirmés, archéologues, conservateurs, restaurateurs et praticiens du textile afin de dresser un état des lieux des apports de l’historiographie récente et des recherches menées actuellement au sein des universités, des musées et des laboratoires