Opérations s’inscrivant dans plusieurs programmes collaboratifs en 2012

Groupes de travail / Atelier de travail

  • Naissance d’une historiographie universitaire: César-Egasse du Boulay (v. 1600-1678). PC 1 et 2

Calendrier : ateliers préparatoires (juin 2012), journée d’étude (décembre 2012)

Responsables : Thierry KOUAME (Lamop Paris 1/ CNRS) et Thierry AMALOU (EA 127 / CRHM – Paris1)

Objectif : Rencontres scientifiques en vue de la publication d’un ouvrage d’environ 500 pages sur la méthode historique de Du Boulay.

Présentation : ce projet de recherche sur la méthode historique, les sources et l’œuvre de César Égasse du Boulay, historiographe de l’université de Paris au XVIIe siècle, est une expérience de regard croisé entre médiévistes et modernistes sur un objet historiographique qu’ils ont en partage. En effet, l’Historia Universitatis Parisiensis de Du Boulay est à la fois une source controversée pour les historiens du Moyen Âge et le témoin d’une érudition polémique pour les historiens de l’époque moderne. La richesse de cette œuvre mais aussi les controverses auxquelles elle a donné lieu depuis le XVIIe siècle ont fait naître le projet d’un livre qui rendrait hommage à ce monument de l’historiographie universitaire, tout en en évaluant les partis pris et les limites, dans un dialogue constant entre l’analyse des sources médiévales et les méthodes modernes de leur exploitation. Produit d’un véritable travail collectif, cet ouvrage, dont la publication est prévue en 2014, aura valeur d’instrument de travail en offrant un mode d’emploi aux chercheurs désireux de tirer parti des ressources documentaires de l’œuvre de Du Boulay.

> Programme

> http://lamop.univ-paris1.fr/spip.php?rubrique238


Journées d’étude

  • « Sciences et savoirs sur les machines : histoire et perspective » . Samedi 3 mars 2012. PC 6 et 1

Responsables : Anne-Françoise GARÇON et Benjamin RAVIER-MAZZOCO (EA 127 Paris 1)

Opération : journée d’étude et la publication de ses actes prévue dans le numéro 3 des Cahiers, à paraître au premier trimestre 2013.

Production: création de posters, publication des actes en juin 2013, dans le numéro II-1 d’ e-Phaïstos.

Résumé : organisée par le centre d’histoire des techniques (CH2ST/EA 127), cette journée d’étude vise avant tout à baliser un champ de recherche émergeant sur les savoirs mécaniques, liés à l’essor de la figure de l’ingénieur, en mettant en lumière deux moments : l’émergence d’une mentalité technique centrée sur l’utilité à la Renaissance, et la naissance de la mécanique moderne à partir du début du XVIIIe siècle. En parallèle d’une historiographie principalement focalisée sur la science mécanique et mécaniste naissante, les interventions ouvrent le champ en explorant, à travers des oeuvres écrites par des praticiens et des ingénieurs plutôt que par des scientifiques, les savoirs, de nature scientifique ou non, permettant de penser et de fabriquer des machines à l’époque moderne. La question de la définition de la machine faisant débat, les interventions de la journée sont encadrées par deux communications, en début et fin de journées l’une portée sur la notion technologie et l’autre sur la mécanologie génétique.

Le projet prévoit notamment la publication des actes de la journée d’étude dans la revue « ePhaïstos, revue d’histoire des techniques de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne » en juin 2013, et la création de poster récapitulatif de la journée d’étude.

> Programme de la journée d’étude

> Affiche de la journée à télécharger

> Poster « Savoirs mécaniques à la Renaissance »

> Poster « Rationnaliser la conception des machines »

> Poster « Épistémologie des machines »


  • Le papyrus et l’hypertexte. Athénée dans la cuisine du savoir » . Samedi 5 mai 2012, 9h-17h, ANHIMA, INHA, salle Vasari. PC 4 et 7

Responsables : Aurélien BERRA (université Paris-Ouest & ANHIMA) et Christian JACOB (CNRS & EHESS, ANHIMA).

Publication envisagée sur la plateforme Revues.org.

Présentation : la journée d’étude internationale « Le papyrus et l’hypertexte. Athénée dans la cuisine du savoir – The Papyrus and the Hypertext. Athenaeus in the Scholarly Kitchen » (samedi 5 mai 2012, centre ANHIMA) propose une réflexion méthodologique sur l’édition et l’étude des Deipnosophistes d’Athénée de Naucratis, compilation composée en grec vers 200 de notre ère. Il s’agit de permettre un dialogue entre des philologues ou historiens ayant travaillé sur ce texte et des spécialistes des technologies de l’érudition numérique. Sur l’exemple d’une tradition lettrée complexe, notre but est d’aborder des questions aussi fondamentales que le traitement des réseaux de citations et la dimension critique de nos outils philologiques.

Gregory Crane, directeur du Perseus Project, donnera également une conférence sur le développement des bibliothèques numériques savantes (vendredi 4 mai 2012, centre ANHIMA).

> Pour plus d’informations, voir le carnet de recherche en ligne Philologie à venir (http://philologia.hypotheses.org).

> Présentation de la journée (français / english)

> Carnet Philologie: http://philologia.hypotheses.org/athenaeus


  • Journée d’étude « Rythmes et croyances au Moyen Age ». Le 23 juin 2012, à l’INHA (Institut national d’Histoire de l’Art), Paris, de 8h15 à 18h . PC 3 et 2

Responsables : Jean-Claude SCHMITT et Marie FORMARIER (CRH – Gahom)

Productions : enregistrement de la journée d’étude et publication dans un numéro spécial de revue.

> Programme de la journée


Colloques

  • Colloque « Conviction, confiance, foi : de la pistisà la fides » . Du 31 mai au 2 juin 2012, à Paris 1 et à l’EPHE-IESR. PC 2 et 3.

Responsables : Philippe HOFFMANN (LEM-EPHE), Christophe GRELLARD (U. Paris 1 et IUF), Laurent LAVAUD (U. Paris 1 GRAMATA – UMR 7129)

Production : publication d’un volume d’actes.

> Programme

> Affiche du colloque


  • Colloque international « Le dictamen dans tous ses états. Perspectives de recherches sur la théorie et la pratique de l’ ars dictaminis. (XIe-XVe siècles) » . 5-6 juillet 2012 à Paris. PC 3 et 4

Responsables : Anne-Marie TURCAN-VERKERK (EPHE – SAPRAT) et Benoît GREVIN (CNRS-LAMOP).

Production : Livre résultant de cette rencontre internationale, qui sera proposé à la collection Bibliothèque d’histoire culturelle du Moyen Âge, Brepols.

Plus d’infos :  l’ars dictaminis, ensemble de techniques de rédaction latines créées entre 1070 et 1250 pour répondre à de nouveaux besoins de la société médiévale, jouit depuis deux décennies d’un regain d’attention notable. Art rhétorique cultivé par les différentes autorités ecclésiastiques et laïques durant la plus grande partie du bas Moyen Âge, l’ars a profité de l’intérêt accru pour l’histoire des techniques de communication. Peut-on dire pour autant que l’étude de ce courant central de l’écriture médiolatine est réellement sortie d’un enclavement séculaire ?

Les années 1990-2010 ont vu l’accélération des études sur l’ars. Sur le versant théorique, articles et éditions comblent peu à peu le retard accumulé dans la reconstitution des origines et de la croissance de cette discipline. Sur le versant pratique, la reprise de plusieurs chantiers en sommeil pendant l’après-guerre mettra bientôt à disposition des chercheurs un ensemble de textes permettant de mieux comprendre quel impact l’ars à son apogée a pu avoir sur la culture politique, symbolique et littéraire européenne.

Pour autant, tous les problèmes posés par l’étude de l’ars ne sont pas résolus.

Dans une volonté de décentrer l’étude de l’ars dictaminis de l’approche strictement théorique pour affronter l’ensemble des problèmes que ce champ d’étude pose à l’histoire médiévale, le présent colloque entend affronter collectivement les questions de la définition du dictamen et de l’articulation entre les champs de recherche qu’ouvrent théories et pratiques de cet art, en tentant à la fois de faire le bilan des avancées effectuées ces dernières décennies, et de préciser les perspectives de recherche.

Organisation :

> Programme du colloque

> Affiche du colloque


  • La naissance de la médiévistique : Les historiens médiévistes et leurs sources en Europe (XIXe – début du XXe siècle) » . 8-10 novembre 2012 à Nancy. PC 1, 4, 6

Responsable : Jean Marie MOEGLIN (EPHE, SAPRAT).

Opération : Colloque International et publication des actes dans les collections de l’Ecole pratique des Hautes Etudes.

Plus d’infos : c’est au XIXe siècle que l’histoire s’est véritablement constituée comme une discipline scientifique ayant une place attitrée dans l’organisation universitaire du savoir. Le colloque se propose d’interroger ce nouveau statut de l’histoire.

Trois interrogations retiendront particulièrement l’attention : quel est l‘impact qu’eurent ces entreprises de publication de textes et d’inventaire sur le travail et le discours de l’historien ; comment envisagea-ton la conservation, la médiatisation auprès du public de ce corpus médiéval, conçu aussi comme un patrimoine, (bâtiments destinés à la conservation, expositions, rôle de la photographie) ? Quelle part y prirent les historiens ?

> Le programme


  • Colloque International : « Techniques, savoirs et cultures d’empire: l’imperium romanum en perspective » . 26-28 novembre 2012. PC 2, 6, 1, 5

Responsables : Julien DUBOULOZ (MCF, Université d’Aix-Marseille, ANHIMA UMR 8210) et Sylvie PITTIA (Paris 1, ANHIMA UMR 8210)

Délivrable attendu : diffusion du colloque en ligne (podcast) et publication des actes (mars 2014).

Présentation : cette rencontre internationale porte sur les savoirs d’Etat (savoirs administratifs, juridiques, fiscaux etc.) qui se développement dans les territoires soumis à la domination de Rome aux IIe-Ier s. av. J.-C.

L’objectif de ce colloque est double. Il s’agit, d’une part, d’enquêter sur les processus de constitution d’une culture d’empire durant la République romaine : ses origines, ses formes – en particulier discursives – et ses représentants. L’enquête ne porte donc pas sur la mise en œuvre de savoirs d’empire dans l’exercice de la domination, mais sur les modalités mêmes de leur construction, ainsi que les procédures de validation qui en font des savoirs efficaces.

D’autre part, nous voulons construire une véritable histoire comparée des savoirs d’empire en faisant appel à l’expertise de spécialistes d’autres aires chrono-culturelles. Comme on le sait, le terme d’imperium, qui désigne à la fois le commandement et les territoires sur lequel il s’exerce, est à l’origine du mot « impérialisme ». Mais au-delà du lexique, les empires médiévaux et modernes revendiquent un héritage romain. Or si les formes et fonctions de cet héritage ont déjà été étudiées, le point de vue s’est concentré sur la période de plein épanouissement de l’empire romain (Ier-IIe s. ap. J.-C.), tandis que ce qui nous intéresse est la référence à la période antérieure de l’histoire de Rome, la République.

En résumé, l’enjeu de ce colloque tient dans la question suivante : peut-on parler d’une transposabilité des savoirs d’administration ? Nous posons cette question à la fois en amont, en recherchant les origines de la culture d’empire romaine et en aval, en étudiant l’héritage qu’elle a laissé dans l’Occident médiéval et moderne.

Cette manifestation s’inscrit dans le programme collaboratif n°2 du LabEx Hastec, consacré aux « Savoirs scientifiques, savoirs religieux, savoirs sociaux », sous la responsabilité de Denis Pelletier.

> Programme


Séminaire

  • Séminaire « Éthique, politique et rhétorique dans les traités et leurs commentaires, depuis la période hellénistique jusqu’à la falsafa et la période byzantine ». PC 3, 4, 5

Calendrier : 7 février, 13 mars, 3 avril, 15 mai, 19 juin 2012

Responsable : Frédérique WOERTHER (UPR 76 – CNRS)

Objectif : Édition, avec introduction, notes et commentaire par F. Woerther des Fragments d’Hermagoras de Temnos (à paraître aux Belles Lettres, Collection des Universités de France, sortie prévue pour février 2012).

Présentation : ce programme réunit des chercheurs travaillant sur des textes théoriques (traités, fragments théoriques, témoignages secondaires sur les doctrines perdues) et sur leurs commentaires (au sens large du terme, comprenant le commentaire textuel mais aussi tous les types de réécritures d’un texte, la forme du compendium, de l’épitomè…) dans le domaine de la politique, laquelle inclut (dans une perspective aristotélicienne) les arts secondaires que sont l’éthique et la rhétorique. Les périodes et les aires couvertes par ce programme vont de la période hellénistique — peu étudiée en ce qui concerne la politique et la rhétorique — jusqu’à la falsafa (ce qui permet d’approfondir les rapports d’influence de la philosophie grecque, médio-platonicienne ou d’inspiration aristotélicienne sur la philosophie arabe d’origine grecque), et à la période byzantine.

> Programme du séminaire


Publications

  • Les commentaires en marge des manuscrits hébreux du livre des Psaumes: hébraïsme chrétien dans l’Angleterre médiévale » . PC 5 et 3

Responsable : Judith SCHLANGER (EPHE)

Opérations : rattachement scientifique au Oxford Centre for Hebrew and Jewish Studies, préparation d’un livre (édition critique commentée du texte), 2-3 articles dans des revues internationales, réunions du projet et un séminaire de travail annuel au sein de l’EA 4116.


Edition numérique / base de données

  • Bibliothèque virtuelle des commentaires (Phase A : commentaires bibliques et des règles religieuses) . PC N° 5, 3, 7

Responsable : Martin MORARD (LEM – EPHE).

Opération : Prestations de saisie électronique, avec valeur ajoutée scientifique, en vue d’une bibliothèque virtuelle des commentaires (Phase A : commentaires bibliques et des règles monastiques).

Editions électroniques publiées sur le site http://www.Glossae.net.

Publication sur internet en mode texte de l’édition de la Glosa ordinaria de la Bible (A. Rusch, Strasbourg, 1480/1481), de la Catena aurea de Thomas d’Aquin (éd. Marietti corrigée et enrichie), des commentaires de la Règle de saint Augustin et des Constitutions dominicaines d’Humbert de Romans (1263-1277 c.).

Résumé : le projet vise à publier en ligne et en accès libre un corpus de commentaires interrogeables en mode texte en vue de nourrir la réflexion sur la problématique des commentaires et de l’acte de commenter.

Les oeuvres retenues pour commencer sont deux commentaires bibliques de référence, sources de la théologie et de la prédication depuis la réforme grégorienne jusqu’à la réforme protestante (XIIe-XVIe siècle), qui, sous mode de chaîne, commentent mot à mot l’Ecriture à l’aide de citations d’auteurs patristiques et ecclésiastiques latins et orientaux. Il s’agit de la Glose ordinaire de la Bible, élaborée en France au cours de la première moitié du XIIe siècle, et la Catena aurea ou explication continue des évangiles, chaîne latine de textes latins et grecs (traduits en latin), composée en Italie par Thomas d’Aquin aux alentours des années 1265. Les deux textes ont rayonné sur toute l’Europe et cimenté la culture religieuse élémentaire latine et vernaculaire en influençant de nombreuses oeuvres dérivées (Bible moralisée, bible historiale, etc.).

L’opération « Glose » consiste à saisir manuellement et à publier sous la forme d’une suite lisible et continue le texte de l’édition princeps de la Glose ordinaire publiée en 1480/1481 à Strasbourg (2400 pages in folio). L’opération « Catena » consiste à établir une édition scientifique de ce texte par identification des citations patristiques et collation de la meilleure édition imprimée avec deux manuscrits.

Le genre littéraire de ces textes en fait des objets de choix pour la réflexion sur la construction, la transmission et l’organisation du savoir religieux, au carrefour des générations, des langues et des cultures. Les domaines de recherche concernés sont l’herméneutique biblique, le commentaire, l’histoire de la Bible et de sa réception, les manuscrits, les traductions, sans oublier les problématiques de l’édition électronique. »