Journées d’étude
- Journées d’étude : « Les figures de la persuasion ». Le 21 et 22 juin 2012, ESCP, Paris
Responsables : Nathalie LUCA (EHESS – CEIFR) .
Objectif : faire émerger une communauté de recherche, pour une meilleure interaction entre les générations de chercheurs. Un colloque, puis un livre suivront dans un second temps.
Colloque
- Colloque. Geste technique ; technique du geste : de la dextérité au doigté (18e-21e siècles)
Responsables : André GUILLERME (CNAM – HTTP)
Calendrier : Séminaire mensuel au CNAM + 5 juillet 2012 à Paris (CNAM), séminaire + 1 colloque européen de 2 jours mi-juin 2013 à Paris.
Gestes techniques : du geste à la machine, de la dextérité au doigté (XVIII e-XXI e siècles)» participe au LABEX HASTEC et se propose d’appréhender le geste technique, initiateur des métiers, depuis le XVIII e siècle, de comprendre leur mécanisation aux XIX e-XX e siècles, leur digitalisation dans l’espace de l’atelier, de l’usine. Il s’agit de saisir la pédagogie du geste technique ou plutôt « l’induit » du geste, inscrit dans la chaîne opératoire via l’écrit technique, les maquettes d’enseignement, les écoles et formations techniques, les musées d’arts industriels et les « démonstrateurs », vecteurs de la « promotion » technique.
Les problématiques abordées dans ce séminaire proposent une lecture croisée de matériaux et d’objets d’une histoire des techniques matérielle, sociale, culturelle, intellectuelle enfin, s’appuyant tant sur les sources manuscrites ou iconographiques que sur des témoignages ou des enquêtes in situ, notamment dans les ateliers des maîtres d’art, comme autant de lieux valorisant le geste ; ces « gens de mains » perpétuant la mémoire de métiers vivants dont ils sont souvent les derniers témoins. Tous corpus ainsi mobilisés, qui permettent de saisir le geste technique, au fil des mutations technologiques, du XVIII e siècle, moment « artisanal » où s’affirment les corporations, aux XIX e-XX e siècles, où le geste s’émancipe de l’atelier, et compose avec la machine et l’abandon progressif d’un outillage traditionnel face à l’adoption d’une même opération tout au long de la journée. Le geste à comprendre enfin au XXI e siècle, où la robotisation l’intègre et le dissèque, voire le digère, mais où les gestes, reconnus comme partie intégrante d’un « patrimoine immatériel », priment sur les mots, valorisant l’individu inscrit dans une communauté d’expérience, d’acquis et d’excellence.
Chacune des problématiques envisagées, « transmettre », « transcrire », « vivre le geste : rites et pratiques » s’enrichira ainsi du résultat des recherches et du croisement des matériaux de l’histoire au long de la période ainsi circonscrite, tout en se confrontant aux autres disciplines comme l’anthropologie, la sociologie, l’ethnologie, la psychologie des apprentissages, l’archéologie du bâti, ou encore l’ergonomie…
Le séminaire sera suivi d’un colloque international courant juin 2013, qui permettra aux chercheurs toutes disciplines confondues, de proposer une nouvelle lecture du geste technique (appel à communication, 15 octobre 2012, date limite de candidatures, 18 décembre 2012).
Formation
Formation : « Voir et entendre le croire en train de se faire ». Vidéo.
Responsables : Nathalie LUCA (EHESS – CEIFR), Anne-Sophie LAMINE (Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe -CNRS-UdS), Nadine WANONO (CEMAf), Girolamo RAMUNNI (CNAM)
Calendrier : Groupes de travail les 3 février, 26 et 27 mars, 7 et 8 juin 2012.
Thème et objectif du projet : Sensibiliser à différents traitements qualitatifs exploitant une instrumentation audiovisuelle permettant d’expérimenter, de justifier ou de rendre cohérent l’acte de croire [rhétorique, validation, pratiques, expressions émotionnelles et corporelles]. Une collecte audiovisuelle des données recueillies sur le terrain permet d’observer des détails qui ne sont pas visibles pour les participants en situation, d’analyser plus finement les mouvements corporels et émotionnels, et de révéler le stock de connaissances implicites partagées. Cela implique des visionnages répétés, une analyse des trames et de la séquentialité de l’action, des ralentissements de l’image, des comparaisons par avance rapide. L’accent sur des situations particulières fournit des indications sur la performance située des acteurs, les modèles d’interaction sollicités en situation et la dimension temporelle des actions.
Présentation du projet : une collecte audiovisuelle des données recueillies sur le terrain permet d’observer des détails qui ne sont pas visibles pour les participants en situation, d’analyser finement les mouvements corporels et émotionnels, et de révéler le stock de connaissance implicite partagé. Les comparaisons entre diverses situations permettent de déterminer certaines tendances dans les séquences étudiées. Cela implique des visionnages répétés, une analyse des trames et de la séquentialité de l’action, des ralentissements de l’image, des comparaisons par avance rapide. L’accent sur des situations particulières fournit des indications sur la performance située des acteurs, les modèles d’interaction sollicités en situation et la dimension temporelle des actions. Ce type de collecte de données nécessite des compétences techniques : maîtrise du matériel de captation des images et des sons, prise en compte de la séquentialité de l’action au cours du tournage. Le transfert et l’encodage des données dans des formats lisibles sur différents supports sont aussi un enjeu technique à part entière.
L’analyse est liée à l’exploitation d’outils de description de contenu. Le logiciel Atlas.ti permet le traitement qualitatif de données textuelles, sonore et vidéo. Il est basé sur l’approche de la théorie enracinée (grounded theory, Glaser et Strauss). Cet outil favorise également les échanges scientifiques entre chercheurs, en particulier à propos du choix des catégories analytiques et des liens entre ces catégories. Ce logiciel est utilité dans de nombreuses universités en Europe et dans le monde. Pour un aperçu rapide, on peut lire une brochure d’information en français sur http://www.atlasti.com/fr/ productintro.html
Les modules sont participatifs (petit nombre de participants, 12 à 15) et incluent débats et échanges de réflexions sur la diversité des approches et des choix méthodologiques dans l’utilisation de l’outil vidéo.
Contexte : ce double atelier, s’adresse aux chercheurs, aux étudiants et aux masterisants (sociologie, anthropologie, histoire). Il est proposé par des membres de l’axe 3 du LaBex Hastec (axe intitulé, « Les techniques du (faire) croire », dans le cadre de la formation « Voir et entendre le croire en train de se faire. Observer et analyser l’acte de croire avec les outils de la sociologie – anthropologie visuelle et le traitement qualitatif de données textuelles, visuelles, sonores » et a aussi reçu un soutien du programme « pluralité religieuse » de la Maison des Sciences de l’Homme de Strasbourg (MISHA). Cette formation est coordonnée par Anne-Sophie Lamine (membre du Laboratoire Cultures et Sociétés en Europe, associée au CEIFR), Nathalie Luca (CEIFR), Girolamo Ramunni (CNAM) et Nadine Wanono (CEMAf).
Calendrier :
03/02/2012 : Introduction problématique par Nadine Wanono [CEMAf], « La caméra et les techniques du croire ».
26 et 27/03/2012 : Formation assurée par Matthias Blanc : Présentation d’approches analytiques d’exploitation de l’audiovisuel [Bergmann, Luckmann, Soeffner] et mise en application sur le terrain religieux.
07/06/2012 : Présentation par Matthias Blanc du logiciel Atlas.ti [de hiérarchisation et traitement de données qualitatives – texte, vidéo, son]
08/06/2012 : Présentation des travaux de Cécile Boëx sur l’analyse des images des manifestants et des activistes syriens postées sur Youtube.
> Programme des ateliers du 26 et 27 mars 21012, et du 7 juin 2012
Base de données électronique
- Base de données sur la rhétorique de la persuasion au travers des exempla médiévaux : ThEMA (Thesaurus Exemplorum Medii Aevi)
Responsables : Marie-Anne POLO DE BEAULIEU et Jacques BERLIOZ (CRH-GAHOM)
Opération : Vacations pour la base de données ThEMA : multilingue (français, anglais, italien, espagnol, allemand), collaborative (indexations simultanées possibles) et d’accès gratuit. Pour chaque exemplum indexé est proposé un lien avec une fiche Memento décrivant l’auteur, la langue, le plan du recueil d’ exempla et ses caractéristiques, une liste des manuscrits, la ou les éditions et traductions, une bibliographie. L’indexation de chaque exemplum fournit un résumé détaillé en français, la source, les textes parallèles, les renvois aux répertoires usuels (Tubach, Stith-Thomson, etc.), une bibliographie et un commentaire. Cette base de données est reliée à Sermones.net pour les sermons de Jacques de Voragine.
Présentation : Performativité de la parole prêchée : les exempla homilétiques
Les exempla médiévaux (ou anecdotes exemplaires) irriguent toute la littérature didactique au sens le plus large, des ouvrages de médecines aux écrits philosophiques les plus complexes. Dans ce large spectre, le GAHOM a focalisé son attention sur un type particulier : l’exemplum homilétique, véritable vecteur culturel doté d’une très grande dynamique au sein de la société médiévale, car il se situe entre oralité et écriture, à la croisée du latin et du vernaculaire et circule dans des milieux sociaux extrêmement variés. Les éditions critiques ne suffisent pas à faire connaître les exempla dans divers milieux de la recherche et auprès des étudiants. C’est la raison pour laquelle nous avons créé la base de données ThEMA (Thesaurus exemplorum Medii Aevi) collaborative, multilingue et multimédia en accès libre sur Internet qui offre déjà 9000 exempla indexés dans 46 recueils, mais doit toujours se développer. Le Labex Hastec finance des vacations destinées à intégrer de nouveaux recueils dans cette base de données : Humbert de Romans, De Habundancia exemplorum (De l’Abondance des exemples) ; Etienne de Bourbon, De dono sciencie (Du don de science) et le recueil cistercien anonyme conservé dans le manuscrit latin 15 912 de la Bibliothèque nationale de France. Des réumés développés en français donnent un accès facile à ces textes extrêmement riches. A l’horizon de la décennie, on peut espérer que certains verrous juridiques sauteront de manière à offrir aux Humanités numériques les textes originaux in-extenso.
Base de données ThEMA : Thesaurus exemplorum Medii Aevi
Publication d’un ouvrage
- Couverture-hommage-hamayon Ouvrage collectif: D’une anthropologie du chamanisme vers une anthropologie du croire – Hommage à l’œuvre de Roberte Hamayon, Paris, Centre d’Études Mongoles & Sibériennes – École Pratique des Hautes Études, 2013
Responsables : sous la direction de Katia BUFFETRILLE (CRCAO), Jean-Luc LAMBERT (EPHE), Nathalie LUCA (CEIFR) et Anne de SALES (LESC)
Opération : Publication d’un ouvrage collectif
Réalisation d’un documentaire
- Réalisation d’un film documentaire de 52 minutes : «Catherine de Nab’a : La fabrique d’une sainte à Beyrouth»
Responsable : Emma AUBIN BOLTANSKI (CEIFR)
Opération : montage et sous-titrage d’un film documentaire de 52 minutes sur une visionnaire de Beyrouth. Titre provisoire : « La fabrique d’une sainte à Beyrouth ».
Plus d’infos : ce documentaire propose le portrait de Catherine de Nab’a, mystique extatique de Beyrouth. Il se déroule dans un lieu et un temps circonscrits : la maison de la visionnaire pendant la Semaine sainte de 2011. Depuis quinze ans lors du Vendredi saint, Catherine revit la Passion du Christ. Stigmatisée et hurlante, elle la donne à voir, à entendre et à toucher aux centaines de fidèles qui l’entourent. Par l’image et le son, le film tente une exploration du phénomène. Il interroge notamment le processus de mise en présence du surnaturel. Catherine n’impose pas son charisme personnel de façon unilatérale et univoque à une assemblée de destinataires passifs. Dans sa maison, la présence du surnaturel se construit dans un jeu d’interaction complexe entre six types d’acteurs que le documentaire se propose de présenter et de suivre : la visionnaire elle-même ; son mari et ses enfants; sa secrétaire ; les fidèles ; les hommes d’Église et les saints.