La journée d’étude « Ruptures archivistiques. De nouvelles archives pour de nouveaux usages ? (VIIIe-XIXe siècle) » vient clore le travail mené dans le cadre du séminaire « Administrer par l’écrit » consacré en 2016-2017 aux « Inventions et réinventions d’archives » (comptes rendus en ligne sur https://admecrit.hypotheses.org/). Elle se concentre sur les moments de « rupture archivistique » du haut Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle. Dans cette perspective, il s’agit de distinguer l’ordre des documents de celui des archives, ce qui implique de privilégier les actions désignées par les deuxième et troisième termes de la trilogie désormais classique de Michael Clanchy : « making, keeping, using records ». Cette notion renvoie à des pratiques de conservation matérielle dont les finalités peuvent être différenciées, de la monumentalisation institutionnelle à la mobilisation virtuelle ou réelle d’un arsenal documentaire.
Quand : Mercredi 7 juin 2017 – de 9h30 à 17h30 – Paris
Où : IRHT, Centre Félix-Grat, salle Vielliard – 40 avenue d’Iéna, 75116 Paris
Contacts : isabelle.bretthauer@uvsq.fr ; m.helias@irht.cnrs.fr.
Plus d’infos : Programme de cette journée d’étude
Le séminaire propose de s’interroger sur la façon dont les documents écrits ont été produits et utilisés, pour la gestion du patrimoine, le contrôle des hommes et la production de données et d’informations.
L’année 2016-2017 sera consacrée aux « Inventions et réinventions d’archives (XIIIe-XVIIIe siècle) » pour comprendre comment les documents, devenus archives, sont gérés par les contemporains qui les conservent mais aussi, dans le temps long, par ceux qui leur ont succédé. Plusieurs configurations seront explorées : continuité et discontinuité de la préservation de fonds ; méthodes de classement et de conservation des archives familiales ; permanence d’un fonds d’archives sur le temps long à travers les vicissitudes d’une institution ; enfin étude sur le temps long de types documentaires particuliers, afin de comprendre dans quel(s) but(s) ceux-ci sont utilisés et de cerner l’évolution de leur forme. Le séminaire est organisé de manière mutualisée par sept institutions : les Archives nationales, le Centre Jean-Mabillon (École nationale des chartes), l’IDHES, l’IHMC et le LAMOP (université Paris I), DYPAC (université de Versailles-Saint-Quentin), et l’IRHT. Il est soutenu par le LabEx HaStec. Il est ouvert aux étudiants de master et de doctorat ainsi qu’aux chercheurs. Pour cette deuxième année, quatre séances sont organisées et complétées par une journée d’étude le 7 juin 2017.