PC 6 : Opérations subventionnées en 2012

Séminaire

  • « Modalités historiques de la constitution des savoirs scientifiques : problèmes de légitimation et de démarcation »

Responsable : Jeanne PEIFFER (CAK CNRS) et Bruno BELHOSTE (EA 127-CRHM)

Calendrier : 5/6 demi-journées (ou journées) annuelles. Demi-journées d’étude organisées le 5 mai 2012, le 13 juin 2012, automne 2012, …

Production : Publication soit sous forme de livre soit dans un numéro spécial de revue, soit en ligne.

Présentation : ce séminaire vise à explorer les différentes modalités – épistémologiques, matérielles, institutionnelles, culturelles, techniques, etc. – qui constituent, dans des configurations historiques et culturelles particulières, certains savoirs en sciences, tout en en excluant d’autres. En effet, les sciences s’inscrivent dans des cultures savantes, dont elles partagent certaines pratiques et technologies, comme la mise en écriture, les représentations visuelles, la réappropriation de catégories et de pratiques rhétoriques, alors que d’autres lui sont propres : protocoles d’expérimentation, modes d’organisation sociale ou disciplinaire, etc. Ces technologies jouent un rôle dans les processus de démarcation scientifique, comme aussi les croyances et les valeurs partagées. Le séminaire prendra la forme de demi-journées d’étude sur des cas précis.

Programme (provisoire) :

  • 10 mars 2012 : Pour faire une histoire des listes (Christine Lebeau et Gregorio Salinero)
  • 5 mai 2012 : Savoirs déclassés, savoirs dominés, XVIIe – XIXe siècles (Bruno Belhoste et Jean-Luc Chappey)
  • 13 juin 2012 : Le rôle des séries de problèmes dans la constitution de champs scientifiques (Giovanna Cifoletti et Stéphane Lamassé)
  • 1-2 octobre 2012 : Clefs des songes et sciences des rêves (Jacqueline Carroy et Juliette Lancel)
  • En automne 2012 : Collections, recueils, séries de particularia dans les domaines de la médecine et de l’histoire naturelle, XVe -XVIIe siècles (Joël Coste & Jean-Marc Mandosio)

En collaboration avec l‘axe 2 : Savoirs religieux et savoirs scientifiques (Jean-Marie Le Gall et Denis Pelletier)

Contact : bruno.belhoste@univ-paris1.fr ou peiffer@damesme.cnrs.fr


Journées d’étude

  • « Savoirs classés, savoirs déclassés ». Le 13 Octobre 2012

Responsables : Bruno BELHOSTE (Paris 1 – EA 127) et Jean-Luc CHAPPEY

Production : Publication en ligne des actes de la journée dans la revue électronique en open access, La Révolution française.

Présentation : cette journée d’études s’inscrit dans la thématique du séminaire 2011-2012 « Modalités historiques de la constitution des savoirs scientifiques » du Labex HASTEC.

L’histoire « classique » des sciences instaure une hiérarchie entre des savoirs consacrés, officiels et donc « visibles » et des savoirs marginalisés et « invisibles » parce que ne relevant pas d’une vision linéaire du progrès scientifique. La journée d’études « savoirs classés, savoirs déclassés » portera précisément sur les processus, à la fois historiques et historiographiques, de classement et de déclassement qui ont conduit à ce grand partage et sur les luttes auxquelles celui-ci a donné lieu. On s’intéressera dans cette perspective aux dispositifs matériels et éditoriaux, spatiaux, sociaux, de classement et de capitalisation, sur lesquels reposent les opérations de normalisation, d’institutionnalisation ou de disciplinarisation à l’œuvre dans les processus de légitimation des savoirs. Notre attention se portera en particulier sur les différents supports et pratiques à partir desquels se sont construits les corpus matériels et immatériels des savoirs classés, tels les archives, les collections et les publications. Mais les opérations mêmes de normalisation produisent aussi des effets de marginalisation et de déclassement, qui sont au cœur des logiques de domination voire d’exclusion (institutionnelles, sociales, culturelles, voire politiques) dans la sphère des savoirs. La deuxième partie de la journée d’études portera précisément sur ces mécanismes, tels qu’ils opèrent au niveau de la construction des corpus matériels et immatériels légitimes, de leur sélection et de leur publicisation, et sur la formation concomitante de savoirs déclassés. S’interroger ainsi sur les modes de constitution de ces savoirs dominés ou déclassés, ce n’est pas faire montre d’un intérêt particulier pour des épisodes et des phénomènes curieux voire bizarres : c’est contribuer à l’analyse du fonctionnement de l’espace scientifique, en mettant à jour des aspects qui n’apparaissent pas forcément lorsque l’on étudie seulement les institutions, les acteurs ou les théories dominantes. En effet, entre invisibilité et visibilité, il n’y a pas de différence de degré de validité, de qualité ou d’exactitude des savoirs, mais deux faces d’un même processus, la légitimation et la visibilité s’appuyant sur des mises à l’écart, des formes de marginalisation voire d’invisibilité. De ce fait, la visibilité ou l’invisibilité d’un savoir n’est jamais fixé ou inscrit dans le marbre : à chaque fois en effet, les transformations de l’espace des savoirs provoquent des redistributions dans l’ordre des partages et des distinctions, un savoir visible pouvant être ravalé au statut de savoir invisible. Cette perspective justifie la nécessité pour les intervenants à cette rencontre d’inscrire l’étude des savoirs dans l’histoire politique, sociale et culturelle du tournant des 18e et 19 e siècles.

> Présentation et programme


Colloques

  • « Pour une histoire des listes: l’Etat et ses savoirs ». Séminaire le 10 mars 2012; journées d’études 18/19 octobre 2012, Université Paris I Panthéon-Sorbonne

Responsable : Christine LEBEAU (EA 127, U. de Paris I) et Grégoire SALINERO (EA 127, U. de Paris I)

Objectif : Colloque en vue de la formation d’un réseau scientifique, publication d’ouvrage et utilisation des instruments informatiques (base de données et cartographie dynamique) développés dans le cadre du programme ANR / DFG / Localisation et circulation des savoirs d’Etat en Europe 1750-1850, plus particulièrement inventaire des « listes d’Etat » à l’époque moderne.

> Programme


  • « Clés des songes et sciences des rêves ». 1-2 octobre 2012

Responsable : Jacqueline CARROY (CAK – EHESS).

Productions : Diffusion du colloque en ligne (podcast) – Publication des actes

> Programme du colloque


Publication

  • Aide à la traduction « Scientific sources and teaching contexts throughout history: problems and perspectives »

Responsable : Alain BERNARD (UPEC, Centre A. Koyré)

Opération : Traduction finalisant la publication d’un livre collectif publié en 2012 ou 2013 chez Springer Verlag, collection «Boston Studies in the Philosophy of Science».