Colloque
- Le néoplatonisme dans la longue durée. La tradition des Eléments de théologie et du Liber de causis du Ve au XVIIe siècle
Responsables : Dragos Calma (EPHE, Paris), Philippe Hoffmann (CNRS, Villejuif), Olivier Boulnois (EPHE – CNRS, Villejuif), Marc Geoffroy (CNRS, Villejuif)
Calendrier : premier volet du colloque est prévu pour novembre 2015; le second volet du colloque est prévu pour février 2016; le troisième volet est prévu pour mai 2016. Les rencontres auront lieux à Paris, dans les locaux de l’EPHE (Bâtiment le France).
Production : réunir les Actes du colloque dans deux volumes (date de publication prévue pour 2017)
Résumé du projet : L’un des livres les plus fondamentaux dans l’histoire de la philosophie médiévale est le Livre des causes; il a été rédigé en arabe au IXe siècle à partir des traductions arabes des Eléments de théologie de Proclus. Il a été traduit de l’arabe en latin (au XIIe. s.), du latin en hébreu (aux XIIIe et XIVe s.) et en arménien (au XVIIe s.). Anonyme, le texte a été tour à tour attribué à Aristote et à Proclus. Grâce à une découverte exceptionnelle, nous connaissons actuellement plus de 65 commentaires sur le Liber de causis composés dans le monde latin du XIIIe au XVIe siècle (alors qu’auparavant on en connaissait 7 seulement), ainsi que 4 nouveaux commentaires latins aux Eléments de théologie (auparavant on en connaissait un). Un nouveau champ de recherche a été récemment ouvert sur le néoplatonisme en arménien. Tous ces textes sont le témoignage exceptionnel de l’influence insoupçonnée du néoplatonisme de Proclus dans plusieurs traditions philosophiques jusqu’au XVIIe siècle. Ce nouveau corpus nécessite des analyses historiques, philologiques et doctrinales pour montrer comment la théorie émanationniste proclienne est transformée en doctrine créationniste par la théologie musulmane, puis adoptée en terre juive et en terre chrétienne (le christianisme occidental, dans le monde latin, et le christianisme oriental, en Caucase).
Atelier
- La Providence, le destin, le mal et la matière. Un réseau de commentaires en amont et en aval d’Avicenne ». Ateliers de travail , édition critique et publications collectives
Responsables : Meryem Sebti (CNRS- UPR 76) et Daniel De Smet (CNRS- UMR 8584)
Calendrier : 5 ans (2013-2017). 5 ateliers de travail en moyenne seront organisés par an entre 2013 et 2016. Une mission de collecte de manuscrits a été effectuée en 2013. Lieux: les ateliers ont lieu au campus de Villejuif et une partie de ceux de 2015 aura lieu à Leuven (Centre de Wulf-Mansion).
Production : 1) Un numéro spécial de la revue Chora réunissant les interventions des séminaires de l’année 2013 est en cours de publication et paraîtra début 2015.
2) Un ouvrage collectif qui sera le fruit des séminaires sur Avicene organisés en 2014
3) Une publication collective issue des séminaires prévus en 2015
4) La publication par Meryem Sebti et Daniel De Smet d’un recueil des textes consacrés par Avicenne à la Providence divine, suivi des commentaires arabes les plus significatifs s’y rapportant. Les textes inédits ou mal édités feront l’objet d’une édition critique. Le corpus sera traduit en français et annoté.
Résumé du projet : Le projet concerne la doctrine de la providence divine dans la philosophie d’Avicenne. Le philosophe l’élabore en empruntant autant aux sources philosophiques grecques qu’aux théologiens musulmans pour lesquels la question de la théodicée est centrale. En 2013 nous avons organisé une série de séminaires sur les sources grecques susceptibles d’avoir influencé Avicenne. Ces séminaires ont été donnés par des spécialistes de la philosophie antique et ont été suivis par des collègues spécialisés en philosophie arabe. Cette année sera consacrée à la doctrine propre d’Avicenne. 2015 sera consacrée à la réception de la
doctrine avicennienne de la Providence dans le monde latin et musulman. Conjointement à l’organisation des séminaires nous établissons un corpus en partie inédit de textes d’Avicenne qui sera édité de façon critique et traduit. Le projet accorde une attention particulière aux innovations doctrinales que les commentateurs introduisent par rapport aux textes commentés. L’étude d’un corpus de textes limités autour d’une thématique précise permettra de circonscrire le rôle majeur du commentaire dans la transmission du savoir au Moyen-Âge.