Séminaire
- Séminaire mensuel « La dialectique visuelle du (faire) croire : une approche par la rhétorique, les objets et les images » à l’ESCP Europe de 17h à 20h.
Responsables : Jean-Philippe Bouilloud (ESCP) et Nathalie Luca (CEIFR).
Opération et calendrier : séminaire mensuel les Jeudi 25 octobre, 29 novembre et 20 décembre 2012, 31 janvier, 28 février, 21 mars, 18 avril et 30 mai 2013 .
Productions : publication des Actes des journées d’études de 2012 « Les rhétoriques de la persuasion » dans la Nouvelle Revue Internationale de Psychosociologie, et les Archives de Sciences Sociales des Religions (en cours) et du colloque de 2013
Projet global du programme collaboratif N°3 « techniques du (faire) croire » en 2013 : une des façons de faire croire est de faire voir, de telle sorte que se dessine en creux ce qui ne peut pas être vu et ce qui ne doit pas être cru : l’hérésie, l’ennemi à combattre. Lorsque, pour faire croire, on donne à voir, le croire se retrouve en partie défini par ce à quoi il s’oppose : il s’agit de « faire croire contre ». Cette dialectique passe déjà par un ensemble de techniques du langage visant une mise en image mentale de la croyance et de ce qu’elle combat. Ces techniques rhétoriques se retrouvent dans les discours et les représentations donnant sens aux objets et machines dont la vocation est également de transmettre et de matérialiser une croyance contre une autre, un savoir contre une hérésie. Enfin, les images exposées au regard déploient leur propre dramaturgie du (faire) croire (contre). Une triade (langage, objet, image) se dessine, à l’intérieur de laquelle le sens circule. Ce projet propose de travailler en interaction ces trois aspects afin de rendre compte de la dimension visuelle du (faire) croire. Il donnera lieu à plusieurs opérations :
– Un séminaire mensuel et un colloque (opération scientifique)
– Deux formations à l’approche filmique (opération de formation)
– La préparation d’une exposition (opération de valorisation)
– La mise en place d’une collection « Ecritures visuelles » (opération de valorisation).
Résultats et productions : apprentissage approfondi d’une méthodologie pluridisciplinaire devant permettre sur un plus long terme la réalisation d’un travail de terrain collectif. Publication des Actes des journées d’études de 2012 « Les rhétoriques de la persuasion » dans la Nouvelle Revue Internationale de Psychosociologie, et les Archives de Sciences Sociales des Religions (en cours) et du colloque de 2013.
Colloque
- Colloque les 28-29 novembre 2013 : « La dialectique visuelle du (faire) croire : une approche par la rhétorique, les objets et les images »
Responsables : Jean-Philippe Bouilloud (ESCP), Nathalie Luca (CEIFR), Marie-Anne Polo de Beaulieu (CRH) .
Résumé du projet : travailler sur la dimension visuelle du (faire) croire conduit à s’intéresser à la façon dont le Voir dessine en creux ce qui ne peut pas être vu et ce qui ne doit pas être cru : l’hérésie, l’ennemi à combattre. Il s’agit de (faire) voir pour (faire) croire contre, une dialectique qui nécessite l’utilisation de plusieurs registres émotionnels dont trois au moins ont été repérés : la preuve, la culpabilité et la peur qu’on retrouve dans tous les secteurs d’activité sur lesquels travaillent les chercheurs impliqués dans le programme collaboratif n°3 : religion, écologie, monde entrepreneurial, économie, science, communication. L’idée est alors de montrer comment ces (faire) croire (contre) multiples et spécifiques travaillent la société dans son ensemble et interrogent en retour les conditions d’existence du croire religieux. Le colloque fera ressortir les trois thèmes de la triade : rhétorique, objets, et images. Le contenu final du colloque sera discuté en conseil scientifique.
Opération et calendrier : colloque les 28 et 29 novembre 2013, à l’INHA, Paris
Résultats et productions : apprentissage approfondi d’une méthodologie pluridisciplinaire devant permettre sur un plus long terme la réalisation d’un travail de terrain collectif.
Publication des Actes des journées d’études de 2012 « Les rhétoriques de la persuasion » dans la Nouvelle Revue Internationale de Psychosociologie, et les Archives de Sciences Sociales des Religions (en cours) et du colloque de 2013.
Membres du comité scientifique et d’organisation : Emma Aubin-Boltanski, Jacques Berlioz, Jean- Philippe Bouilloud, Nathalie Luca, Marie-Anne Polo de Beaulieu, Girolamo Ramunni, Nadine Wanono.
Formations
- « Approche filmique du (faire) croire » Atelier-formation sur les capacités de création offert par le numérique
Responsable : Nadine Wanono (CEMAF) .
Objectif : Renforcer les compétences des étudiants et chercheurs en matière de conceptions et d’écritures numériques appliquées au domaine des SHS.
Projet global du programme collaboratif N°3 « techniques du (faire) croire » en 2013 : une des façons de faire croire est de faire voir, de telle sorte que se dessine en creux ce qui ne peut pas être vu et ce qui ne doit pas être cru : l’hérésie, l’ennemi à combattre. Lorsque, pour faire croire, on donne à voir, le croire se retrouve en partie défini par ce à quoi il s’oppose : il s’agit de « faire croire contre ». Cette dialectique passe déjà par un ensemble de techniques du langage visant une mise en image mentale de la croyance et de ce qu’elle combat. Ces techniques rhétoriques se retrouvent dans les discours et les représentations donnant sens aux objets et machines dont la vocation est également de transmettre et de matérialiser une croyance contre une autre, un savoir contre une hérésie. Enfin, les images exposées au regard déploient leur propre dramaturgie du (faire) croire (contre). Une triade (langage, objet, image) se dessine, à l’intérieur de laquelle le sens circule. Ce projet propose de travailler en interaction ces trois aspects afin de rendre compte de la dimension visuelle du (faire) croire. Il donnera lieu à plusieurs opérations :
– Un séminaire mensuel et un colloque (opération scientifique)
– Deux formations à l’approche filmique (opération de formation)
– La préparation d’une exposition (opération de valorisation)
– La mise en place d’une collection « Ecritures visuelles » (opération de valorisation).
Opération et calendrier : Atelier-formation sur les capacités de création offert par le numérique le troisième jeudi, tous les deux mois, de 10h à 17h30 au CUBE (Centre de création numérique), 20 Cours Saint-Vincent 92130 Issy-les-Moulineaux. Octobre 2012 à juin 2013 (18 octobre 2012, 25 octobre 2012, 20 décembre 2012, 21 février 2013, 18 avril 2013, 20 juin 2013).
18/10/2012: Présentation de différents logiciels en accès libre par Tony Tiratay, responsable multimédia au Cube
Séance exceptionnelle le 25/10/2012 avec la présentation officielle de Diwans.org projet web dynamique qui plonge l’internaute au cœur de la poésie audiovisuelle inspirée par des poèmes des ‘Diwans’ du poète perse Hafez et de l’écrivain allemand Goethe. L’univers du site est le reflet d’un dialogue interculturel artistique et invite chacun à y répondre par ses propres sons et images.
Ce projet web participatif a été initié par l’auteur Marc Colpaert et le réalisateur Laurent Van Lancker qui sera présent au Cube.
20/12/2012 : Caroline Carpentier, socio-anthropologue vidéaste, nous initiera à Popcorn Maker : http://mozillapopcorn.org, logiciel dédié à la création interactive.
21/02/2013 : Arghyro Paouri Conceptrice, réalisatrice audiovisuel multimédia diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris et diplômée d’infographie au département Arts et Technologies de l’Image à l’université Paris 8, présentera le logiciel Klynt : http://www.klynt.net/ application dédiée au montage et à la publication de récits multimédias, interactifs et connectés.
18/04/2013 : Dominique Schoeni, diplômé de l’Ecole supérieure d’Art Visuel de Genève et de l’Institut d’Ethnologie de l’université de Neuchâtel, est membre fondateur et membre du comité de direction de la revue Ethnographiques.org. Il nous présentera et nous initiera à l’analyse de l’espace dans l’image et par l’image.
20/6/2013 : Cette dernière séance sera animée par Tony Tiratay qui nous permettra d’aboutir nos essais de mise en scène et de mise en forme expérimentale de nos articles.
- Stage intensif de formation « Ecritures filmiques », du 9 au 18 septembre 2013
Responsables : Emma Aubin-Boltanski (CEIFR) et Damien Mottier (Quai Branly) .
Opération et calendrier : stage de formation du 9 au 18 septembre 2013 .
Objectif : mise en place d’une formation pérenne, destinée à des chercheurs et des doctorants de disciplines différentes.
Nombre de stagiaires : 8
Opération et calendrier : stage du 9 au 18 septembre 2013
Contenu pédagogique : le contenu pédagogique peut surprendre les non initiés, montrant par là-même le nombre d’éléments qu’il porte à la conscience du stagiaire. Le programme de la formation se déploie autour de quatre axes.
A – Cours de gymnastique (1h/jour pendant 6 jours)
Cette idée pourrait paraître saugrenue, si elle n’avait fait ses preuves depuis plus de trente ans.
Ce cours de gymnastique est donc une reprise de celui que Jean Rouch a mis au point.
L’argument est simple : caméra à l’épaule ou caméra au poing, l’écriture filmique mobilise et engage le corps du cinéaste. Il s’agit donc d’incorporer des postures de maintien (appuis, bascule du bassin, etc.) et des techniques de respiration qui facilitent la fluidité et l’exécution du tournage (le simple tremblement d’un plan discrimine le professionnel de l’amateur).
B – Exercices filmés (10 jours)
B1 – Tournés montés (3h/jour pendant 6 jours)
Selon une méthode là encore élaborée par Jean Rouch, et reprise par de nombreuses écoles de cinéma type Ateliers Varan, les exercices filmés sont, durant la première semaine, fondés sur la technique dite du « tourné monté ». Il s’agit de soigner à la prise de vue l’enchaînement et l’articulation des différents plans, leur rythme, de manière à ce que la continuité du tournage aboutisse à la réalisation d’un ensemble cohérent, qui ne nécessite pas d’opération de montage. Le film est monté à la prise de vue. Cet exercice est un bon tremplin pour se doter rapidement d’un bagage solide en terme de réalisation, dans une économie de moyens.
Ces exercices quotidiens sont encadrés par de strictes contraintes.
On filme d’abord muet (exercice 1), puis sonore (exercice 2), enfin parlant (exercice 3). On filme d’abord en plan fixe, puis on introduit des panoramiques, enfin des travelling.
Les difficultés, bien sûr, augmentent à mesure que les contraintes se relâchent, et la palette des stratégies d’écriture filmique s’étend, obligeant le réalisateur à faire des choix judicieux.
Les chercheurs travaillent en binôme, et réalisent chacun à tour de rôle un exercice. Il y aura donc 3 exercices en 6 jours.
B2 – Réalisation d’un court métrage (3 jours plein)
Dans la continuité des exercices filmés imposés, chaque binôme devra réaliser un court métrage n’excédant pas 10 minutes, sur un sujet de son choix. Il s’agit bien entendu, là encore, d’un exercice, qui n’a pas pour but de présenter un film final sans scories. La première journée sera consacrée à la préparation (choix du sujet, repérage, écriture d’un synopsis). La deuxième le sera au tournage. Enfin, le dernier jour sera consacré au montage, en présence de professionnels qui assurent l’essentiel des manipulations techniques.
B3 – Visionnage des courts métrages et retour sur expérience (1 jour plein)
C – Débriefing et visionnage des exercices filmés (2h/jour pendant 6 jours)
L’épreuve du visionnage collectif des exercices filmés sur écran géant est un passage obligé.
C’est un moment privilégié où le travail de chacun est vu et critiqué de manière constructive, selon un principe d’enseignement mutuel qui met à profit les réussites ou erreurs de chacun.
D – Introduction à l’anthropologie audiovisuelle et visionnage de films (2h/jour)
En fin d’après-midi, une brève introduction à l’histoire et aux méthodes de l’anthropologie visuelle pourra être faite, à travers l’exposition des approches de différents auteurs.
Mais surtout, une sélection de films ou de séquences de films sera présentée.
Il s’agit non seulement de doter les chercheurs d’une culture minimale en terme de cinéma documentaire, mais également de former leur regard, de leur apprendre à déceler les modalités de fabrication de chaque film, de voir les coupes et les raccords. En un mot de compléter leur apprentissage pratique en regardant ce que d’autres ont fait, l’ingérer, s’en inspirer ou s’en démarquer, pour renforcer la palette des dispositifs et stratégies d’écriture.
Publications
- Mise en place d’une collection « Ecritures visuelles »
Responsables : Emma Aubin-Boltanski (CEIFR) et Damien Mottier (Musée du quai Branly).
Résumé du projet : les personnes impliquées travailleront en collaboration avec la direction de l’Audiovisuel de l’EHESS dans l’objectif de donner un nouvel élan à la collection « Anthropologie visuelle » des éditions de l’EHESS. Cette collection qui pourrait être rebaptisée « Ecritures visuelles » pour permettre une ouverture à d’autres discipline – histoire, sociologie, etc. – proposera la publication d’un livre associé à un film et offrira ainsi un support de diffusion scientifique à des créations audiovisuelles réalisées par des anthropologues, des historiens et des sociologues dans le cadre de leurs recherches. Elle permettrait une valorisation des sciences sociales de et par l’image.
Exposition
- Etude de faisabilité sur le projet d’exposition : « Objets et machines à faire croire »
Responsables : Nathalie Luca (CEIFR) et Girolamo Ramunni (HT2S) .
Calendrier : Journée de réflexion sur le contenu le 13 novembre 2012, 16 janvier, 31 janvier, 7 février, 21 février et 28 février 2013 à Paris.
La réflexion se poursuivra lors du séminaire mensuel du programme collaboratif n°3 et fera l’objet de plusieurs présentations au colloque de fin juin.
Résumé du projet : la machine est un outil du « faire croire ». Elle participe à modeler nos croyances par le fait même qu’elle s’impose comme produit de la science, et par conséquent comme objet de savoir. Les machines se succèdent : l’ancienne constitue la trace d’une croyance dépassée, l’actuelle marque le savoir, et la future, en gestation dans l’imagination de son concepteur, dit l’hérésie ou l’utopie. Ce que l’on attend de la machine change avec les siècles. Les automates participaient à l’émerveillement de ceux qui les regardaient tandis que le désenchantement apporté par la mécanique au XVIIe siècle conduisit à une approche a-critique des nouvelles créations au cours des XIXe et XXe siècles. Au XXIème siècle, il semblerait bien que la machine soit en passe de retrouver une âme et la capacité à émerveiller. Elle participe à la fabrique de croyances que des groupes de diverses origines mettent à leur service. Scientistes et spiritualistes, par exemple, peuvent ainsi se servir d’une même machine pour étayer la véracité de leur cadre conceptuel, leur objectif commun étant de prouver par son biais la croyance qui les anime. La machine fait preuve parce qu’elle fait voir. Et voir est un premier pas vers la croyance.
Cette exposition serait programmée pour la rentrée 2015. Cette année, il s’agira de réaliser un projet de faisabilité, à la fois technique, de contenu et de financement. Sa réalisation nécessitera le recrutement d’un vacataire. Cette vacation sera cependant utilisée sur plusieurs opérations et confiée, selon les tâches à accomplir, à des doctorants ou post-doctorants différents.