Opérations s’inscrivant dans plusieurs programmes collaboratifs en 2018

Colloques internationaux, Colloques, Séminaire,
Ateliers, et Formations


Colloques internationaux

  • Le livre manuscrit grec : écritures, matériaux, histoire (IXe congrès international de la Paléographie grecque) PC 1, 4 et 6

Responsable : MONDRAIN Brigitte, Saprat (EA 4116 de l’EPHE)
Calendrier : 10 au 15 septembre 2018, à la Sorbonne et Petit Palais, Paris
Production : Publication des actes du colloque
Résumé du projet : Le colloque Le livre manuscrit grec : écritures, matériaux, histoire, qui se tiendra du  10 au 15 septembre 2018, à Paris est le IXe congrès international de Paléographie grecque, manifestation quinquennale la plus importante pour l’ensemble des spécialistes de la discipline. L’objet du congrès est de s’attacher aux différentes facettes du livre manuscrit écrit en grec : le livre en tant qu’objet matériel, fruit de techniques, de compétences et de savoirs professionnels qui impliquent plusieurs acteurs, depuis la préparation du support jusqu’à la reliure, en passant bien sûr par la copie ; le livre en tant que porteur d’un texte dont il reflète avec ses particularités voire avec les accidents qu’il a subis, une étape de la transmission que l’analyse technique peut aider à mettre en évidence et à expliciter ; le livre ne tant que témoin d’une histoire qu’il s’agit de reconstituer , en le resituant dans les milieux de lecteurs qui, sur plusieurs siècles, ont pu le prendre en main et l’annoter, et dans les bibliothèques qui, depuis le Moyen Âge jusqu’à  nos jours, l’ont intégré à leurs fonds et ont contribué à sa conservation – tout en modifiant parfois certaines de ses caractéristiques matérielles.


  • Examens, grades et diplômes : la validation des compétences par les universités du XIIe siècle à nos jours PC 1 et 6

Responsable : KOUAME Thierry, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, LAMOP (UMR 8589)
Calendrier : 6-8 septembre 2018, à Paris
Production : Lancement de l’exposition virtuelle en septembre 2018
Résumé du projet : La validation des compétences par les universités a pris, dès le Moyen Âge, la forme d’examens réglementés et de diplômes reconnus par les pouvoirs publics. Cette reconnaissance juridique des compétences a fait de l’université l’un des premiers systèmes d’enseignement institutionnalisé. Si la sociologie et l’histoire de l’éducation se sont depuis longtemps intéressées au fonctionnement de la certification universitaire, rares sont les recherches qui ont étudié ces procédures sous un angle systémique et transpériodique. Le colloque international de Paris a ainsi pour objectif d’embrasser, depuis le XIIe siècle, l’histoire des examens, grades et diplômes universitaires, en analysant les modalités d’examen, le travail des examinateurs, la nature de la sélection, les rituels, ainsi que la fonction sociale et la place de la certification dans le système d’enseignement occidental. Cette rencontre, placée sous l’égide de la Commission internationale pour l’histoire des universités, donnera également lieu au lancement d’une exposition virtuelle.


  • Les « mystères » au IIe siècle de notre ère : un « mysteric turn » ? PC 2, 3 et 4

Responsable : BELAYCHE Nicole, EPHE/PSL, AnHiMA (UMR 8210)
Calendrier : 
20-22 septembre 2018, INHA salle Vasari, Paris

Production : La publication en 2019 sera proposée à la BEHE/SR, sous forme d’ouvrage (plus que d’Actes) : c’est une collection idéale pour le sujet. De surcroît cet ouvrage fera écho au volume de F. Van Haeperen (DEI en 2017 invitée par N. Belayche et Ph. Hoffmann) sur la Mater Magna et ses mystères, à paraître dans « Les Conférences de l’École Pratique des Hautes Études ».
Résumé du projet : Le colloque international Les « mystères » au IIe siècle de notre ère : un ‘mysteric turn’ ? (20-22 IX 2018) est fondé sur l’hypothèse heuristique (ancrée sur des enquêtes analytiques précédentes, voir http://www.anhima.fr/spip.php?article1164), qu’un tournant s’est opéré au IIe siècle de notre ère, non seulement dans la représentation et le discours sur les mystères, mais aussi dans les rituels ainsi qualifiés désormais (mystikoi par ex.). Il ciblera une réflexion synthétique qui est au cœur des thématiques d’HASTEC :

  1. a) montrer l’importance du IIe siècle dans l’élaboration conceptuelle de la notion de « mystères » destinée à une grande prospérité dans l’historiographie ;
  2. b) étudier les procédures de croyance opératoires lors des rituels mystériques, qui semblent s’appuyer à la fois sur des transmissions de traditions (rituelles ou mythographiques) et sur des expériences polysensorielles ;
  3. c) mettre en évidence la construction des savoirs religieux sur les mystères – entre tradition culturelle, philosophie et religion (le Plutarque du De Is., 3 en donnant par exemple un beau témoignage).

  • Traduction commentée des Eléments de théologie de Proclus PC 2 et 4

Responsables : AUBRY Gwenaëlle et Philippe Hoffmann, Centre Jean Pépin (UPR 76 /UMR 8230) / LEM (UMR 8584)
Calendrier : Les 26-28 mai, à Paris
Production : A la suite d’une une session intensive destinée à finaliser la traduction et les notes des Eléments de Théologie (sur le modèle des sessions intensives déjà organisées, par ex. en 2017), et réunissant les seuls signataires responsables des diverses sections du texte (Gwenaëlle Aubry, Luc Brisson, Pieter D’Hoine, Alain Lernould, Jan Opsomer, Sylvain Roux, Philippe Soulier).
Résumé du projet : Cette opération, qui a débuté en janvier 2011, se donne pour objectif de produire une nouvelle traduction commentée des Eléments de théologie de Proclus (81 pages de texte grec dans l’édition anglaise de Dodds). Cette oeuvre fondamentale a à la fois constitué la métaphysique (néo)platonicienne en système (Hegel crédite Proclus de l’invention même de l’idée de système) et opéré comme le principal relais de la transmission du platonisme Moyen Âge et à la Renaissance. Par l’intermédiaire du Pseudo-Denys et du Liber de Causis, elle a aussi eu une influence déterminante sur la philosophie byzantine et arabe. On peut encore en suivre le postérité dans la pensée anglaise, à travers les Cambridge Platonists, jusqu’à Berkeley ou Thomas Taylor, chez Spinoza ou encore dans l’idéalisme allemand. Pour autant, ce texte matriciel n’est pas disponible en français. Jean Trouillard en a fait paraître, en 1965, une traduction, mais qui est désormais épuisée, et qui pose un certain nombre de problèmes de compréhension en raison de nombreux néologismes. Une nouvelle traduction française, richement annotée, nous a donc paru s’imposer, qui puisse offrir au public français un outil de travail comparable à l’édition anglaise de Dodds et qui intègre aussi les importants progrès des études proclusiennes et néoplatoniciennes durant ces dernières décennies.

 Colloque

  • Spectres de l’érudition PC 6 et 2

Responsables : BERT Jean-François et JACOB Christian, EHESS-CNRS, ANHIMA, LABEX HASTEC / IHAR – Université de Lausanne, LABEX HASTEC
Calendrier 21-23 Mars 2018, Université de Lausanne (Suisse)
Production : Ce colloque donnera lieu à une publication d’importance, puisqu’elle signera la reprise du projet intitulé  les Lieux de savoir  que Christian Jacob pilote aux éditions Albin Michel depuis 2010, et qui a pour objectif une exploration interdisciplinaire et comparative de l’histoire des savoirs, sur la longue durée et dans le pluriel des cultures.
Résumé du projet : Un « spectre » nous hante encore, pour reprendre l’expression de Jacques Derrida, dès lors que nous tentons de concevoir et de définir l’érudition sous ses formes contemporaines. Ce spectre est celui de la religion. Il s’agira dans ce colloque d’approfondir cette idée en cherchant à explorer, sous une forme comparatiste ouverte à d’autres traditions religieuses, à des périodes historiques plus anciennes, à des terrains actuels, et à l’incidence que peuvent revêtir ces possibles croisements, quatre aspects de la « matrice » religieuse de l’érudition : les lieux, les formes pédagogiques, les gestes et les outils, et l’imaginaire savant. Ce colloque a pour projet d’engager une « archéologie » différente de l’histoire de l’érudition occidentale en privilégiant l’analyse de l’ordinaire de l’activité savante, fait de patience, de discipline et d’organisation, de rites d’entrée, de clivages et de hiérarchies, de dynamiques d’intégration et d’exclusion, d’éthos savant.

Séminaire

  • Séminaire mutualisé : « Administrer par l’écrit au Moyen Âge et à l’époque moderne » PC 1 et 2

Responsables : FELLER Laurent et PONCET Olivier, Lamop, Paris I / Ecole nationale des chartes)
Calendrier : Quatre séances en novembre 2017, janvier, mars, avril 2018, en salle d’Albâtre, aux Archives nationales et une journée conclusive en juin 2018, à l’IRHT, Paris
Production : Chaque contribution présentée lors du séminaire fait l’objet d’un compte-rendu sur le blog : https://admecrit.hypotheses.org/  (hébergé parmi les carnets de recherche de l’IRHT). Ce moyen de diffusion est maintenu pour les années à venir. La thématique abordée prenant place dans un renouveau historiographique commun à toute l’Europe, la valorisation des résultats par ce biais permet une plus large visibilité auprès des étudiants et de la communauté scientifique nationale et internationale. Il est enfin envisagé la publication d’un recueil de certaines contributions des séminaires et des journées d’étude à la fin du projet pluriannuel.
Résumé du projet : Le séminaire « Administrer par l’écrit » est un séminaire mutualisé destiné aux étudiants de master et de doctorat, qui cherche à éclairer la place des pratiques de l’écrit dans la société occidentale et leur évolution sur le long terme. Cette thématique, en renouvellement dans l’historiographie, interroge les interactions entre les documents écrits et les objectifs auxquels ils sont censés répondre : administrer un patrimoine foncier, des revenus, des hommes ou des données écrites. Les contemporains, tant les particuliers que les institutions, ont façonné leurs documents en fonction d’impératifs gestionnaires et administratifs. Les techniques textuelles mobilisées, les écrits produits, les précédents documentaires ayant ou non servi de modèles, ont à leur tour modifié leurs pratiques. Partant de ce constat, c’est donc une histoire de l’écrit et de ses techniques que le séminaire entend interroger depuis la « révolution de l’écrit » médiévale jusqu’à la Révolution et ses conséquences.


  • Séminaire de recherche pluridisciplinaire : « La prosopographie : objets et méthodes » PC 1 et 6

Responsable : KOUAME Thierry, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, LAMOP (UMR 8589)
Calendrier
:  26 janvier, 23 mars, 13 avril et 1er juin 2018 à Paris (vendredi, 14h-17h) ; 12 octobre et 16 novembre 2018 à Lyon (vendredi, 14h-17h)

Production :
-Mise à disposition d’un carnet de recherche sur la plate-forme Hypothèses, du plus grand nombre l’actualité des séances, un certain nombre de références bibliographiques et des liens vers d’autres sites (http://prosopographie.hypotheses.org/).

– Mise en place d’une liste de discussion dédiée offre en outre des matériaux et des informations utiles à la communauté des prosopographes
Résumé du projet : Alors que se multiplient les travaux revendiquant une approche prosopographique, ce séminaire de recherche propose d’interroger la méthode elle-même en analysant les travaux réalisés ou en cours, sous un angle scientifique (construction de l’enquête) et méthodologique (du choix des sources à la restitution des résultats). Ces questionnements favorisent la confrontation des différentes sciences sociales qui recourent à la prosopographie, ainsi que les réflexions utiles aux recherches futures. Ce lieu de rencontre permet aussi d’approfondir le dialogue entre chercheurs et archivistes, ainsi qu’entre historiens des quatre périodes, en mettant en évidence des gisements de sources mal connus ou inédits et en revenant sur les modalités d’usage les plus fécondes. Visant un public large, ce séminaire se déroule à l’ENS de Lyon et à la Sorbonne (Paris 1), tout en s’adossant à un carnet de recherche Hypothèses. Chacune des six séances annuelles, organisées de manière thématique, réunit deux à trois interventions.


  • « Homo logicus : la logique aux limites de l’humanité, approches historiques, anthropologique et philosophiques » PC 6 et 4

Responsable : BRUMBERG-CHAUMONT Julie, (LEM/PSL/CNRS/ UMR 8584)
Calendrier : 21 et 22 juin 2018, Vichy
Production : – Livre à paraître à la fin de l’opération pluri-annuelle : Logic at the Edges of Humanity, historical, anthropological, philosophical approaches, dir. J. Brumberg-Chaumont et A.Romano.

– Organisation d’un séminaire EHESS/EPHE par Antonella Romano et Julie Brumberg-Chaumont pour le premier semestre de l’année académique 2018-2019 :« Histoire de la logique/histoire des sciences/histoire des savoirs : approches sociales et anthropologiques »

– Organisation à l’EHESS d’une réunion de travail en juin 2018 (à l’occasion de la tenue de l’atelier) pour la préparation de l’ouvrage collection, par Julie Brumberg- Chaumont et Antonella Romano.

Résumé du projet : La logique ne relève pas seulement de la théorie de la connaissance, comme technique intellectuelle — règle dialogique, méthode des savoirs, théorie de l’esprit, instrument de persuasion et de croyance, notamment par le biais de la théologie. Elle joue comme norme sociale de légitimation des savoirs et de leurs acteurs, mais aussi comme marqueur anthropologique : la capacité à conduire logiquement ses savoirs, théoriques et ses pratiques, a été mise de façon récurrente au cœur de la définition même de l’homme. Le projet « Homo Logicus » s’intéresse ainsi à la façon dont la logique et la question des délimitations de l’humain ont interagi dans l’histoire des discours sur le proprement humain. Les limites envisagées sont aussi bien internes (enfants, femmes, aliénés, barbares, esclaves), externes (animaux/singes, dieux/anges, machines, robots), qu’intermédiaires (peuples « primitifs », « sauvages », pygmées, monstres, etc.). Il ne s’agit pas de proposer une réflexion philosophique sur la nécessaire inclusion d’une « logique universelle » dans l’ « essence de l’homme », ou sur le contenu conceptuel des différentes logiques produites dans le temps et dans l’espace (logiques « féminine », « africaine », « indigène ») jaugées à l’aune d’une logique de référence définie normativement. L’enquête porte sur la façon dont se sont construit les discours anthropologiques portant sur l’interconnexion entre logique et humain dans l’Antiquité, au Moyen Âge et à l’époque moderne et contemporaine, avec notamment pour point de mire la notion de « mentalité prélogique » développée par Lévy-Bruhl. Après un premier  colloque en 2016 (« Homo logicus : Logic at the Edges of Humanity »), et un second en 2017 : « Homo logicus II : L’enfance de la logique/logiques ‘natives’ », l’enquête se poursuit en s’élargissant au projet d’une histoire sociale de la logique et d’une sociologie de la logique, avec un troisième volet : « Homo  Logicus III : « Anthropology and Sociology of Logic, Past and Present ».


  • Construction de l’autorité numérique PC 7, 6 et 3

Responsables : BROUDOUX Evelyne, BERRA Aurélien et FABRE Pierre-Antoine, Dicen-IDF (EA 7339), CNAM /  ARSCAN et ANHIMA, Université Paris-Nanterre / CESOR, EHESS
Calendrier : 14 mars 2018, (CNAM, Paris), 4 mai 2018 (URFIST, ENC), 14 juin 2018 (CNAM, Paris) et le 12 septembre 2018, (EHESS, Paris)
Production : Publication d’un ouvrage aux Éditions de l’EHESS, qui doit comprendre des articles et des entretiens enregistrés en audio et vidéo.
Résumé du projet : La question de l’autorité en milieu numérique interroge les fondamentaux de cette notion complexe héritée de la Rome antique. Citations, références, glose et exégèse ont une pertinence particulière pour un Labex consacré aux savoirs et à ses techniques. À travers des séminaires et un ouvrage nous proposons de relier les formes anciennes de l’annotation-référence avec ses formes scientifiques actuelles et de nouer des dialogues entre chercheurs d’HASTEC intéressés par les formes de savoir « faisant autorité ». Les séminaires aborderont les questions suivantes : les composantes de l’autorité : confiance, croyance, fiabilité ; l’autorité des textes prémodernes ; l’autorité des textes quand les humanités deviennent numériques ; l’autorité et la constitution des savoirs sur la plateforme de carnets de recherche Hypothèses ; les « nouvelles » formes d’apports aux publications : blogs, commentaires, annotations ; les formes sémantisées automatisables des citations scientifiques.

Atelier

  • L’œuvre de la restauration du chant syriaque et chaldéen : Dom Jules Jeannin et le courant orientaliste bénédictin (1888-1933) PC 2, 3 et 4

Responsables : HUREL Daniel-Odon, GOUDESENNE Jean-François, IRHT / UMR 8584
Calendrier : Mai et Novembre 2018, Paris et octobre 2018 au Liban
Production : – Publication d’un ouvrage de synthèse, accompagné de la numérisation de sources sonores et manuscrites.

  • Mise en œuvre musicale de certaines pièces syriaques et grégoriennes sous la forme d’un concert et d’une captation sonore.
  • La réalisation d’un inventaire et de l’indexation des enregistrements sonores selon les normes de la Phonothèque Nationale (BNF), en vue d’un archivage et d’une future exploitation online.
  • La réalisation d’un documentaire consacré à la recherche et à la transmission de ce savoir liturgique, intellectuel et musical.

Résumé du projet : Dom Jeannin (1866-1933), bénédictin de La Madeleine de Marseille (congrégation de Solesmes), dans la continuité de Dom J. Parisot (Ligugé), fut rapidement remarqué par ses travaux sur les traditions liturgiques et musicales syriennes, menées en collaboration avec deux confrères, Dom Puyade et Chibas- Lassalle (Belloc), dans le contexte de l’intérêt pour les églises orientales promu par Léon XIII. Un imposant ouvrage sur les mélodies syriennes fut publié en 1924 et 1926 (Beyrouth, 1928), restituant un corpus de 900 chants liturgiques syriaques. Ce projet vise à étudier d’une part le milieu concerné par ces études musicologiques et liturgiques et les réseaux mis en œuvre grâce à un inventaire des sources (correspondances, documents d’enquête, manuscrits utilisés) le plus souvent conservées dans des fonds privés en France (Solesmes, Ligugé, Belloc, Ganagobie) et au Liban. D’autre part, il s’agit d’étudier la transmission orale, sonore et écrite du corpus liturgique et musical concerné.


  • Pseudopythagorica ; stratégies du faire croire dans la philosophie antique PC 2, 3 et 4

Responsable : MACRIS Constantinos, CNRS – UMR 8584, LEM
Calendrier : 25-26 mai 2018, 19-20 novembre 2018, 5 octobre 2018, EPHE – Maison des Sciences de l’Homme, Paris
Production : – Publication d’une anthologie de textes représentatifs de la littérature pseudo-pythagoricienne, traduits et commentés en anglais, en français et en italien, suivies d’un index de termes et de concepts à paraître dans la collection « Studies in Ancient Philosophy » des éditions Academia Verlag (Sankt Augustin), dirigée par Luc Brisson, Rafael Ferber, Livio Rossetti et Christopher Rowe. Pour les fragments, on prendra soin de les citer et de les traduire avec leur contexte citateur.

  • Publication d’un ou deux recueils d’études ciblées portant sur des aspects philosophiques, littéraires et linguistiques des textes appartenant au corpus dit ‘pseudo-pythagoricien’
  • Publication des actes du colloque après les deux Journées d’études portant sur le phénomène pseudépigraphique en philosophie antique

Résumé du projet : Les Pseudopythagorica constituent un corpus de textes philosophiques divers mis en circulation à partir de l’ère hellénistique sous le nom de Pythagore et des Pythagoriciens. Les auteurs de ces textes mirent en oeuvre des stratégies du ‘faire croire’ – pseudonymie, référence à la tradition, emploi du dialecte dorien – afin de convaincre (qui ? pourquoi ?) qu’ils y exprimaient fidèlement les positions du pythagorisme originel en matière de philosophie des principes et des nombres, de théologie, physique et logique, mais aussi de philosophie politique ou éthique, de mode de vie. Et ils y ont bien réussi, si l’on considère l’autorité que leur ont accordée néoplatoniciens et philosophes de la Renaissance, et même Copernic. Les plus ambitieux parmi ces textes prétendaient être les sources dont se sont inspirés Platon et Aristote pour le Timée et les Catégories. Ce corpus n’a jamais été examiné de manière systématique – philosophique et philologique – dans un Workshop. Or les conditions se sont réunies à présent pour ce faire, vu l’essor actuel des études pythagoriciennes. C’est à une palette internationale de spécialistes de ce domaine qu’on a fait appel pour ce projet.


  • Atelier de lecture du projet « Séries de problèmes » PC 4 et 6

 Responsable : BERNARD Alain, Centre Koyré, EHESS
Calendrier : Mars, juin 2018 (LAMOP), avril 2018 (IHP et Budapest), octobre et novembre 2018 (Centre Koyré)
Production : – Mise à disposition de la translittération et la traduction, sous  forme de brochure notamment, par S. Lamassé, d’un recueil latin de cautele algorismi (une collection d’énigmes mathématiques compris dans un manuscrit du 14ème siècle), dans le cadre d’une étude plus générale de ce type de littérature au Moyen-Age.

  • L’atelier prévu avec J. Christianidis et J. Oaks contribuera à la finalisation d’une traduction en anglais des Arithmétiques de Diophante (textes grec et arabe)
  • Ecriture d’un article pour Repères IREM sur les liens entre Mathématiques et Citoyenneté suite à L’atelier sur la lecture de Clairaut doit donner lieu, en partenariat avec un autre projet de recherche soutenu par l’ESPE de Créteil

Résumé du projet : Dans la continuation des travaux et publications entrepris dans le projet « Les séries de problèmes, un genre au carrefour des cultures », dont la première synthèse a été publiée en décembre 2015 (SHS web of conferences, vol.22) il s’agit en 2018 de continuer le séminaire de lectures de séries de problèmes particulières initié les deux années précédentes, de participer à une séance du séminaire d’histoire des mathématiques de l’IHP, et de contribuer à un colloque interdisciplinaire organisé à Budapest en avril 2018 par une des participantes au projet. Quatre ateliers de lectures de textes préparés par les participants sont prévues, deux sur des textes médiévaux de problèmes mathématiques (février ou mars, puis juin), une sur l’écriture par problèmes chez Clairaut (septembre ou octobre), et l’une sur les séries de problèmes juridiques en Mésopotamie ancienne (automne). Le colloque international de Budapest et la session du séminaire de l’IHP se tiendront en avril 2018. Chaque séance est  associée à des publications spécifiques.

Publication

  • La réception de Luther et les origines de la Réforme en France (1518-1534) PC 2, 3, 4 et 5

Responsable : SORDET Yann, Centre Jean Mabillon, Ecole des Chartes
Calendrier Octobre 2018 – Janvier 2019
Production : – Publication scientifique d’un ouvrage  – Exposition à la Bibliothèque Mazarine
Résumé du projet : Si l’affichage des 95 Thèses de Luther à Wittenberg, en octobre 1517, reste un évènement fondateur de la Réforme, il faut attendre l’année suivante, 1518, pour voir surgir la figure de Luther dans le paysage intellectuel et spirituel français. Le projet, qui donnera lieu à une exposition à la Bibliothèque Mazarine et à une publication, est précisément consacré à la période qui s’étend de l’année 1518 (premières circulations attestées des œuvres de Luther à Paris) à l’année 1534 (affaire des placards et premières œuvre de Jean Calvin). Son objectif est d’interroger dans le détail la chronologie, les acteurs et les formes de la réception, en France, de Luther et de ce qui deviendra Luthéranisme. Il est aussi d’intérêt de croiser les approches disciplinaires, histoire de la pensée et de la spiritualité, histoire des médias et des transferts culturels. Une attention toute particulière sera accordée aux formes imprimées qui documentent la pénétration et la contestation de la pensée luthérienne (contexte de production, mise en page, marché, circulation et usage).


  • Atelier des florilèges médiévaux latins PC 2, 4 et 7

Responsable : TURCAN-VERKEK Anne-Marie, SAPRAT, EA 4116, EPHE
Calendrier : 15 juin 2018 Paris – IRHT : journée d’études du séminaire « Histoire des bibliothèques anciennes », 16 juin 2018 – Paris : première table ronde de l’Atelier des florilèges médiévaux latins, juin 2019 Rome – EFR : Workshop ; table ronde finale de l’Atelier.
Production : – Ouverture d’un carnet de recherche -Publication d’un guide à l’étude des florilèges médiévaux latins.
Résumé du projet : S’intéresser à la vie culturelle dans le Moyen Âge latin, c’est être inévitablement confronté à des florilèges : ils sont à l’époque l’un des véhicules de transmission du savoir les plus répandus. Mais, comme tels, ils présentent une diversité qui les fait échapper à toute tentative de classification : à ce jour, il n’existe pas d’instrument pour entrer dans cette complexité et s’y orienter. Nous proposons de créer un « Atelier des florilèges médiévaux latins » qui aura pour but de constituer non une « encyclopédie » des florilèges, mais un guide, une « boussole ». Afin de dépasser la grande division entre florilèges classiques et patristiques, un groupe de travail rassemblant des chercheurs jeunes et confirmés se rencontrera deux fois, en 2018 et 2019, pour discuter et définir les frontières de l’étude des florilèges. Ces rencontres, qui auront lieu à Paris (EPHE/IRHT) et Rome (EFR), aboutiront à la publication d’une monographie en forme de Companion, destiné à fournir une base solide et un instrument de travail pratique pour les études ultérieures.


  • Un corpus structuré et hétérogène de textes latins médiévaux (Bourgogne, Ve-XVe siècle). (2) Textes hagiographiques et épigraphiques. PC 3, 7

Responsable : MAGNIANI Eliana, (CR1 CNRS) – LAMOP UMR 8589
Calendrier : 
Année 2018

Production : – Publication en 2018 de 80 unités documentaires traitées pour à terme en 2019 compter à la fin de l’opération le corpus  240 textes hagiographiques.

  • Développement d’un sous-corpus épigraphique selon des principes techniques et épistémologiques analogues.

Résumé du projet : L’opération scientifique pluriannuelle vise à faire profondément évoluer le profil de la base de données d’actes diplomatiques bourguignons médiévaux, les CBMA (Corpus Burgundiae Medii Aevi http://www.cbma-project.eu), qui est déjà solidement installée et techniquement consolidée (29 000 chartes, hébergé par le TGIR Huma-Num du CNRS), en lui adjoignant d’autres types documentaires. La structuration du corpus de textes latins (Ve-XVe s.) étant conditionnée par l’hétérogénéité des documents qui seront assemblés, il sera adapté aux formalisations et aux recherches assistées par l’informatique, notamment les fouilles de texte et les SIG. Pour cela, chaque texte sera renseigné, lemmatisé, géolocalisé, mais aussi ouvert aux réappropriations, d’où des choix techniques élémentaires et une politique de diffusion quasiment immédiate des acquis. Cet élargissement systématique commence par les textes hagiographiques (vitae, passiones, miracula, translationes), qu’après l’inventaire réalisé en 2017, indique environ 380 textes concernés issus des diocèses médiévaux d’Auxerre, Langres, Nevers, Autun, Chalon, Mâcon, Besançon, dont 80 seront traités en 2018. Parallèlement, un nouveau sous-corpus réunissant des inscriptions épigraphiques commencera à être développé en collaboration avec le CESCM de Poitiers. Ces nouveaux ensembles, hagiographique et épigraphique, sont à même d’éclairer les pratiques de l’écrit, les techniques discursives et les évolutions sémantiques à l’intérieur d’un système social en grande partie polarisé par les sanctuaires, où se concentrent les inscriptions conservées, et les reliques des « morts très spéciaux » dont les actes sont mis en récit. Les programmes collaboratifs 3 (Techniques du (faire) croire) et 7 (Cultures savantes numériques) du LabEx haStec se trouvent ainsi particulièrement concernés par cette opération dont l’objectif est de donner les moyens aux chercheurs de comprendre de manière raisonnée, dans une société médiévale hétéronome aspirée par l’au-delà, l’articulation de ses productions idéelles et matérielles.


  • Bibliothèque virtuelle des commentaires. Volet biblique : Glossa ordinaria et Catena aurea. (Projet pluriannuel 2012-2019). PC 5, 7

Responsable : MORARD Martin, IRHT – CNRS UPR 841
Calendrier : Année 2018 (2012-2019), IRHT, Centre Félix Grat, avenue d’Iéna, Paris.
Production : – L’établissement critique du texte de l’édition princeps de la Biblia cum Glossa ordinaria

(Strasbourg A. Rusch, 1480/1481, 2415 pages in fol, 120’000 sentences, ~18000 pages A4) avec texte biblique intégral (type ‘parisien’) collationné sur l’édition critique de la Vulgate, annotations scientifiques (sources, gloses inédites, variantes textuelles). Format numérique XML/TEI en libre accès. Déjà en ligne, avec prologues et textes bibliques : Glose des livres de Rt., 1-4 Rg., 1-2 Par., 1-4 Esr., Tob, Jdt., Est., Job, Ps., Prv., Sap., Cant., Qo., Sir., Bar., Jon., Nouveau Testament.

– Publication de l’édition scientifique électronique de la Catena aurea de Thomas d’Aquin (1262-1268c.),

– un site de publication commun avec moteur de recherche (http://gloss-e.irht.cnrs.fr) indexé grâce au balisage XML-TEI des textes. Ce nouvel instrument est alimenté par des mises à jour régulières et accompagné par un portail de ressources numérique et un carnet de recherche (glossae.net désormais « Biblia glossata » accessible à l’adresse https://big.hypotheses.org/)

Résumé du projet : La Bibliothèque virtuelle des commentaires bibliques est une opération de recherche et de valorisation qui propose des éditions scientifiques nouvelles de chaînes et gloses bibliques du Moyen Âge latin, en libre accès sur le Web, avec champs d’interrogation spécifiques. Les Gloses de la Bible sont une des sources les plus sollicitées dans la construction de la culture religieuse savante de l’Europe occidentale médiévale et moderne. Le procédé des chaînes est une TECHNIQUE de commentaire des formes écrites de la CROYANCE (Bible et Pères de l’Eglise) par sélection, réécriture synthétique (‘sentences’) et association (mises en page), au service de la construction d’un SAVOIR religieux commun. Gloses et chaînes relèvent d’une mentalité herméneutique ouverte, aux antipodes du littéralisme et des fondamentalismes. Le projet associe trois actions et tend à procurer un instrument de référence au service de l’étude de l’interprétation médiévale de la Bible.


  • Pour un portail de l’érudition mauriste : le Voyage littéraire de Martène et Durand PC 6,7

Responsable : DELMULLE Jérémy, IRHT (UPR 841) Calendrier : Janvier-avril 2018 : transcription de l’intégralité du texte du Voyage, Mi-octobre 2018 : édition électronique en TEI (encodage et indexation), Novembre 2018 : cartographie, Décembre 2018 : mise en ligne des deux publications scientifiques issues du projet, Paris.
Production : – Publication de l’intégralité du texte du Voyage littéraire de Martène et Durand, d’abord retranscrit manuellement, puis édité scientifiquement en TEI.

  • Publication d’une représentation cartographique et chronologique des déplacements des bénédictins, sur les cartes de Cassini.

Résumé du projet : Paru en deux livraisons en 1717 et en 1724, le Voyage littéraire de deux religieux bénédictins de la Congrégation de Saint-Maur d’Edmond Martène et Ursin Durand constitue, dans la tradition bénédictine, le premier « voyage littéraire » publié en français, ce qui lui a permis de toucher un public à la fois large et nouveau. Il donne comme une, photographie de la France monastique des premières années du XVIIIe siècle (politique, administration, rites), mais a conservé aussi des vestiges précieux d’œuvres d’art ou d’ouvrages depuis dispersés ou perdus (architecture, épigraphie, archives et manuscrits). Le présent projet entend fournir, en l’espace d’un an, une édition électronique en TEI des deux tomes du Voyage littéraire accompagnée d’une projection numérique du voyage lui-même sur des cartes représentant la France d’alors (cartes de Cassini, 1756), qui donne à tout utilisateur (chercheur ou non) un accès facilité et scientifiquement fondé à une œuvre pilier de l’érudition mauriste et à toute la documentation savante qui lui est liée.