Opérations s’inscrivant dans plusieurs programmes collaboratifs en 2016

Colloque international

  • « Commenter la Rhétorique d’Aristote, de l’Antiquité à nos jours ». PC 3, 4, 5 et 6

Responsable : Frédérique WOERTHER, UMR 8230, Centre Jean Pépin

Calendrier : 16 et 17 juin 2016, de 9h à 18h, à l’Ecole Normale Supérieure, Paris (locaux : EPHE, Sorbonne, salle D 064)

Production : Augmentés de quelques autres contributions, les actes de ce colloque permettront de produire un livre qui fournira la première vue d’ensemble disponible sur l’histoire de la tradition des Commentaires à la Rhétorique d’Aristote sur une très large période.

Résumé du projet : Dans la continuité du séminaire de 2012 « Éthique, politique et rhétorique dans les traités et leurs commentaires » organisé avec Hastec et dont les actes sont parus dans les MUSJ, ce colloque se propose d’observer l’activité exégétique suscitée par la Rhétorique d’Aristote, de l’Antiquité gréco-latine jusqu’à l’époque contemporaine, dans les aires gréco-romaine, syriaque, arabe, latine.
Cette pratique sera étudiée :

1° en décrivant, sur le plan linguistique, les transformations imposées par les commentaires au texte commenté, au niveau de la microstructure, de la macrostructure, de l’énonciation ;
2° en définissant les « genres » du commentaire (notes marginales, notules, épitomai, gloses, paraphrases, commentaires lemmatiques) et en tentant de les relier à un destinataire, un contexte (social, culturel, philosophique, pédagogique), un but (expliciter, remplacer, enseigner le texte), une valeur (normative,
herméneutique, exclusive, argumentative, polémique) et un horizon d’attente précis ;
3° en abordant la pratique de la traduction.
Les actes de ce colloque fourniront la première vue d’ensemble disponible sur l’histoire de la tradition des Commentaires à la Rhétorique d’Aristote.


  • « Voix à distance. Faire sens de la vocalité en sciences humaines Voix à distance ». PC 3 et 6

Responsable : Andreas Mayer (CAK CNRS)

Calendrier : 23-25 juin 2016

Production : Livre, valorisation culturelle

Résumé du projet : Le colloque Voix à distance. Faire sens de la vocalité en sciences humaines fera dialoguer plusieurs membres de HASTEC et des collègues étrangers autour des usages et des fonctions de la voix humaine. Dans la plupart des cultures, des performances vocales sont au cœur de situations exceptionnelles ou rituelles censées incarner des valeurs sociales et produire des actions ou des effets très spécifiques. Les usages des techniques vocales spécialisées, l’essor d’une vocalité virtuose, mais aussi les hallucinations acoustiques ou la glossolalie sont autant de phénomènes qui mettent au défi les disciplines et savoirs de l’anthropologie, de l’histoire de la religion, la musicologie, la psychiatrie, ou la psychanalyse. Au sein du discours des sciences humaines, les voix se présentent comme des objets à distance: distance historique quand il s’agit des voix du passé, distance culturelle quand ils s’agit des voix des autres. Face à ces formes de distance, les sciences humaines ont développé différentes techniques de fixation, d’interprétation et de conservation, techniques que nous proposons d’interroger ici dans une perspective de réflexion à la fois épistémologique et historique.


  • « Homo logicus : la logique aux limites de l’humanité,approches historiques , anthropologiques, et philosophiques ». PC 4 et 6

Responsables : Julie Brumberg-Chaumont (LEM/UMR8584), Antonella Romano (Centre Alexandre Koyré), Stéphane Van Damme (Institut universitaire européen, Florence)

Calendrier : Premier colloque les 8 et 9 septembre 2016

Production : livre à paraître à la fin de l’opération pluri-annuelle : Logic at the Edges of Humanity, historical, anthropological, philosophical approaches

Résumé du projet : La logique ne relève pas seulement de la théorie de la connaissance, comme technique intellectuelle — règle dialogique, méthode des savoirs, théorie de l’esprit, instrument de persuasion et de croyance, notamment par le biais de la théologie. Elle joue comme norme sociale de légitimation des savoirs et de leurs acteurs, mais aussi comme marqueur anthropologique : la capacité à conduire logiquement ses savoirs, théoriques et ses pratiques a été mises de façon récurrente au coeur de la définition même de l’homme. Le colloque proposé s’intéresse ainsi à la façon dont la logique comme norme et structure du savoir et la question des délimitations de l’humain ont interagi dans l’histoire des discours sur le proprement humain. Les limites envisagées sont aussi bien internes (enfants, femmes, aliénés, barbares, esclaves), externes (animaux/singes, dieux/anges, machines, robots), qu’intermédiaires (peuples
« primitifs », « sauvages », pygmées, monstres, etc.). Il ne s’agit pas de proposer une réflexion philosophique sur la nécessaire inclusion d’une « logique universelle » dans l’ « essence de l’homme », ou sur le contenu conceptuel des différentes logiques produites dans le temps et dans l’espace (logiques « féminine », « africaine », « indigène ») jaugées à l’aune d’une logique de référence (aristotélicienne/traditionnelle, classique, non classique). L’enquête porte sur la façon dont se sont construit les discours anthropologiques portant sur l’interconnexion entre logique et humain dans l’Antiquité, au Moyen Âge et à l’époque moderne et contemporaine, avec notamment pour point de mire la notion de « mentalité prélogique » développée par Lévy-Bruhl.


  • « Enjeux de la philologie indienne : traditions, éditions, traductions/transferts ». PC 5 et 6

Responsable : Silvia D’lntino (Cnrs) UMR 8210- AnHiMA

Calendrier : 3-5 décembre 2016, Collège de France ou INRA, Paris

Production : Actes du colloque (livre)

Résumé du projet : Le colloque international « enjeux de la philologie indienne : traditions, éditions, traductions/transferts » propose une réflexion sur la singularité des méthodes de la philologie, appliquées au champ des études indiennes, de l’antiquité à nos jours. s’agissant de traditions manuscrites souvent très dispersées, ou de traditions orales difficiles a retracer, la philologie indienne se trouve confrontée a des enjeux qui appellent a un débat plus large. Au prisme de cas particuliers, on examinera des questions propres aux corpus indiens, notamment, celle de la traduction ou de la diversité des langues de rédaction et de transfert, dont la réécriture et ses différentes modalités est un corrélat oblige. Le colloque réunira indianistes, iranologues, spécialistes des littératures indiennes anciennes et modernes, bouddhologues et experts des diverses traditions religieuses asiatiques, mais aussi philologues classiques et contemporains, travaillant à l’étude et à l’édition de textes issus des traditions européennes, dans une confrontation dynamique sur les enjeux de la philologie contemporaine.

Colloque

  • « Essence, puissance, activité dans la philosophie et la culture antiques ». PC 2, 4 et 5

Responsable : Philippe HOFFMANN – Laboratoire d’études sur les monothéismes (UMR 8584) / EPHE

Calendrier : 10-12 mars 2016

Production : l’édition des actes est envisagée, la maison d’édition étant à déterminer avec nos partenaires britanniques

Résumé du projet : Fruit d’une collaboration avec des partenaires britanniques (projet « Power Structuralism in Ancient Ontologies » coordonné par Mme A. Marmodoro, soutenu par le Conseil Européen de la Recherche et hébergé par l’Université d’Oxford), ce projet de colloque vise à aborder frontalement la
question des relations dynamiques structurant les concepts d’essence, puissance et activité dans la pensée antique (philosophie, pratiques et savoirs). Il fait suite à une première rencontre tenue à Oxford en septembre 2015. Les organisateurs souhaitent considérer la philosophie ancienne sur le long terme, en insistant particulièrement sur l’influence réciproque entre philosophie et champs scientifiques (sciences théoriques ou empiriques, techniques) ainsi que sur l’importance de cette triade conceptuelle dans les mutations subies par les systèmes philosophiques et théologiques à l’aube de l’ère chrétienne.

Atelier

  • «Atlas des dévotions à l’époque moderne »  PC 1 et 2

Responsable : Jean-Marie Le Gall, professeur à l’université de Paris 1 (IHMC – UMR 8066)

Production : Établissement des cartes d’un atlas à double entrée, celle des demandes d’indulgences élaborées sur la base des registres du Vatican, et d’autres à l ‘échelle « micro » établies par rapport à des études de cas locales, la mise en relation de sources d’origine différente permettant de saisir ce que l’on ne voit pas de Rome.
Mise en Ligne progressive de l’Atlas des dévotions et préparation d’un volume de contributions.

Résumé du projet : Le projet pluriannuel d’atlas des dévotions à l’époque moderne repose sur l’analyse d’une source romaine recensant les demandes d’indulgences parvenues à Rome aux XVII e et XVIII e siècles. Un groupe de travail a repris depuis trois ans les premiers dépouillements réalisés il y une vingtaine d’années sous la direction de bernard dompnier et marie-hélène frosché-chopard. Ce travail a permis la constitution d’une base de données d’environ 18000 fiches sur un total de 40 000 brefs octroyés par rome au cours de l’époque moderne. Les fichiers ont été vérifiés, homogénéisés et complétés par isabelle vérité qui a rejoint l’équipe depuis l’année dernière. Une table ronde de deux jours a été organisée en février 2014 à l’EFR sur les dévotions mariales, elle a permis de préciser le projet d’atlas et de fixer les caractéristiques des contributions attendues. Dans le prolongement de cette première réunion, un colloque réunira les 20 et 21 janvier 2016 une douzaine de chercheurs à l’EFR sur les dévotions aux saints, soit à partir de saints ou saintes particuliers (saints de la famille de jésus, saints des confréries de métier, saints de la réforme catholique, roch et sébastien) soit à partir de territoires déterminés (amériques, europe centrale, plaine padane) les participants croiseront les renseignements fournis par la base de sonnées avec d’autres sources et avec l’iconographie. La demande de subvention vise à poursuivre le dépouillement de la source réalisé en partie par des post docs italiens, il est prévu en particulier de parvenir à la fin des années 1790, période de la république romaine. Elle devrait également permetire, grâce à la collaboration d’un cartographe, de réaliser une quarantaine de cartes qui serviront de modèles pour l’atlas projeté. Le groupe de travail réuni par jean-marie le gall avec l’aide de bernard dompnier a été rejoint par marie-elizabeth ducreux dans la continuité du projet qu’elle pilotait sur « hagiographie, sainteté locale, sainteté royale». Il en constitue un prolongement en permettant de saisir à partir de la réception romaine des demandes de brefs les dévotions post-tridentines avalisées et encouragées par Rome. L’atlas devrait permettre de visualiser et de mettre au jour les logiques de diffusion et de réception des cultes des saints et des dévotions dans le monde de la contre-réforme. L’étude à différentes échelles : locale, régionale, nationale, continentale, permettra de saisir l’articulation entre construction des savoirs historiques et hagiographique et l’expression des croyances traduites par la liturgie et l’iconographie. Une étude approfondie de quelques dévotions et cultes de saints devrait aussi mettre en évidence les techniques d’acheminement et d’enregistrement des demandes de brefs ainsi que la sociologie des confrères. Elle permettra d’éclairer d’un nouveau jour les croyances propres au monde de la réforme catholique, d’en saisir les circulations et les déclinaisons, la reconstitution de cas permetira aussi d’analyser les techniques de mise en œuvre de la bureaucratie vaticane ainsi que l’épineuse question du droit des ordinaires à délivrer des indulgences dans la mise en tension du local et du romain visant à l’universel.


  • « Pratique de la comparaison et comparaison des pratiques : christianismes éthiopiens et méditerranéens orientaux en regard »  PC 1, 2 et 3

Responsable : Eloi Ficquet (EHESS-CéSor)

Calendrier : Mars 2016, juin 2016, octobre 2016.

Production : Trois dossiers thématiques proposés à trois revues : Archives de sciences sociales des religions, Cahiers d’études africaines, Medieval Encounters.

Résumé du projet : Ce sont les lignes d’évolutions parallèles, ponctuellement sécantes, entre christianismes méditerranéens et éthiopiens, oscillant entre différenciation et normalisation, que ces trois journées de rencontres proposent de questionner, par un double exercice de comparaison et de croisement des disciplines dans la longue durée. Les pistes comparatistes que l’on se propose de parcourir sont déjà balisées par des travaux d’érudition qui ont déjà minutieusement décrit et analyse les interactions et les ruptures qui se sont jouées dans les circulations de textes et, dans une moindre mesure, d’images, mais avec relativement peu d’attention sur les pratiques. Ainsi la dimension textuelle sera mise à l’arrière-plan de l’analyse pour concentrer l’attention sur plusieurs niveaux de pratiques : liturgie ou rituels formellement codifiés ; pratiques de dévotion populaire ; techniques magiques ; gestion administrative exercée par des clercs religieux.


  • « Savoirs de frontière. Administrer les espaces de frontière en Egypte et au Proche-Orient (Antiquité-Moyen-âge) »  PC 1, 2 et 7

Responsables :  Bernard Legras, ANHIMA (UMR 8210), Jean-Charles Ducène, POCLAC (UMR 7192) et Lucia Rossi (Postdoc Hastec), ANHIMA (UMR 8210)

Calendrier : vendredi 18 novembre 2016

Production : carnet de recherche hypothèses.org ; publication des contributions dans une revue en ligne (Annales. Histoire Sciences Sociales ou Journal of Egyptian History) ou papier (Journal Asiatique).

Résumé du projet : La présente opération scientifique naît d’une réflexion sur la notion de frontière et sur sa pertinence pour l’étude des sociétés anciennes et médiévales. Elle s’intéresse à deux régions marquées par les fleuves et situées dans une position géographique clé, assurant les relations entre le bassin méditerranéen et le continent asiatique, à savoir l’Egypte et le Proche-Orient.  Notre objectif est de reconstituer les processus historiques d’élaboration des savoirs par la pratique du pouvoir et par des activités humaines diversifiées, dans des espaces marqués par des relations multiples entre un « extérieur » et un « intérieur », qu’on ne peut pas réduire à des rapports d’exclusion ou d’intégration par rapport à un centre donné. Ainsi, les notions d’espaces de frontière et d’administration répondent bien aux objectifs heuristiques que nous nous sommes posés, la première étant dépourvue de liens intrinsèques avec le traçage de lignes de séparation territoriale, la deuxième incluant à la fois les actes émanant de l’autorité politique et les activités des groupes humains qui ont occupé, exploité ou traversé ces espaces aux époques anciennes et médiévales.


  • « Pseudopythagorica : stratégies du faire croire dans la philosophie antique »  PC 2, 3 et 4

Responsables : Constantinos MACRIS – CNRS – UMR 8584, Laboratoire d’études sur les monothéismes (LEM), Tiziano DORANDI (DR1, CNRS, UMR 8230), Luc BRISSON (DR émérite, CNRS, UMR 8230)

Calendrier : Régularité : deux ateliers par an, un au printemps et un en automne + une  journée d’études
Dates : fin mai, début octobre et fin novembre 2016 ; puis au printemps et en automne 2017
Lieux : – Salle 116 du Bâtiment Le France – 190, avenue de France – 75013, Paris
– Salle de la Rotonde – 7, rue Guy Môquet – Bât. C, Aile sud (R-d-C) – 94801 Villejuif

Production : 1. Deux anthologies de textes représentatifs de la littérature pseudo-pythagoricienne, traduits et commentés – une en français, à paraître dans la collection « Fragments » de la maison d’édition Les Belles Lettres (Paris), et une en plusieurs autres langues, à paraître dans la collection « Studies in Ancient Philosophy » des éditions Academia Verlag (Sankt Augustin). NB. 1/ Pour la plupart de ces textes il n’existe actuellement aucune traduction française. 2/ Les anthologies constitueront à la fois un outil de travail et un ouvrage lisible, ‘grand public’.
2. Un recueil d’études ciblées portant sur des aspects philosophiques, littéraires et linguistiques des textes appartenant au corpus dit ‘pseudo-pythagoricien’, ainsi que sur les rapports de celui-ci avec les fragments authentiques du pythagorisme ancien, les traités d’Aristoxène de Tarente sur les Pythagoriciens, la littérature gnomique, les restes des oeuvres produites pendant le renouveau du pythagorisme à Rome et à Alexandrie, la philosophie grecque des époques classique, hellénistique et impériale, et même le corpus de vers (authentiques ou faux, là aussi), qui circulaient sous le nom d’Épicharme.

Résumé du projet : Les Pseudopythagorica constituent un corpus de textes philosophiques divers mis en circulation à partir de l’ère hellénistique sous le nom de Pythagore et des Pythagoriciens. Les auteurs de ces textes mirent en oeuvre des stratégies du ‘faire croire’ – pseudonymie, référence à la tradition, emploi du dialecte dorien – afin de convaincre (qui ? pourquoi ?) qu’ils y exprimaient fidèlement les positions du pythagorisme originel en matière de philosophie des principes et des nombres, de théologie, physique et logique, mais aussi de philosophie politique ou éthique, de mode de vie. Et ils y ont bien réussi, si l’on considère l’autorité que leur ont accordée néoplatoniciens et philosophes de la Renaissance, et même Copernic. Les plus ambitieux parmi ces textes prétendaient être les sources dont se sont inspirés Platon et Aristote pour le Timée et les Catégories. Ce corpus n’a jamais été examiné de manière systématique – philosophique et philologique – dans un Workshop. Or les conditions se sont réunies à présent pour ce faire, vu l’essor actuel des études pythagoriciennes. C’est à une palette internationale de spécialistes de ce domaine qu’on a fait appel pour ce projet.


  • « Traduction commentée des Eléments de théologie de Proclus »  PC 2 et 4

Responsables : Gwenaëlle Aubry (Centre Jean Pépin – UPR 76 / UMR 8230), Luc Brisson (DR émérite, CNRS, UPR 76/UMR 8230), Laurent Lavaud (MCF, U. Paris 1, équipe GRAMATA/SPHERE), Philippe Hoffmann (UMR 8584 – LEM)

Calendrier : Cette opération qui a débuté en janvier 2011 se donne pour objectif de produire une traduction provisoire complète en quatre ans, à raison
de neuf séances par année (un vendredi par mois, de 13h à 18h, dans les locaux de la Sorbonne, ou dans ceux de l’EPHE à l’INHA).
Puis quatre années seront consacrées à la mise au point et à la publication d’une traduction annotée définitive.

Production  : Publication d’un livre présentant la traduction commentée des Eléments de Théologie, au terme de l’opération

Résumé du projet : Cette opération, qui a débuté en janvier 2011, se donne pour objectif de produire une nouvelle traduction commentée des Eléments de théologie de Proclus (81 pages de texte grec dans l’édition anglaise de Dodds). Cette oeuvre fondamentale a à la fois constitué la métaphysique (néo)platonicienne en système (Hegel crédite Proclus de l’invention même de l’idée de système) et opéré comme le principal relais de la transmission du platonisme au Moyen-âge et à la Renaissance. Par l’intermédiaire du Pseudo-Denys et du Liber de Causis, elle a aussi eu une influence déterminante sur la philosophie byzantine et arabe. On peut encore en suivre le postérité dans la pensée anglaise, à travers les Cambridge Platonists, jusqu’à Berkeley ou Thomas Taylor, chez Spinoza ou encore dans l’idéalisme allemand. Pour autant, ce texte matriciel n’est pas disponible en français. Jean Trouillard en a fait paraître, en 1965, une traduction, mais qui est désormais épuisée, et qui pose un certain nombre de problèmes de compréhension en raison de nombreux néologismes.
Une nouvelle traduction française, richement annotée, nous a donc paru s’imposer, qui puisse offrir au public français un outil de travail comparable à l’édition anglaise de Dodds et qui intègre aussi les importants progrès des études proclusiennes et néoplatoniciennes durant ces dernières décennies.


  • « Séries de problèmes »  PC 4 et 6

Responsable : Alain Bernard, Centre A. Koyré

Calendrier : 4 journée ou demi-journée du début avril à octobre 2016

Production : publication d’un recueil des textes commentés

Résumé du projet : Dans la continuation des travaux et publications entrepris dans le projet HASTEC « Les séries de problèmes, un genre au carrefour des cultures», il s’agit en 2016 de continuer l’atelier de lecture de textes répondant à ce genre. Constitué en 2015 de quatre journées d’étude sur des thématiques plus spécifiques: séries de problèmes à caractère ludique; collections médiévales de problèmes arithmétiques et algébriques; séries de problèmes métrologiques; séries de problèmes encyclopédiques. A plus long terme, il est prévu que cet atelier débouche à terme (en 2017) sur la publication d’extraits commentés de séries de problèmes. De surcroît, deux des journées prévues s’inscrivent dans des actions de formation d’enseignants.


  • « Bibliothèque virtuelle des commentaires.
    Volet biblique : Glossa ordinaria et Catena aurea. »  PC 5 et 7

Responsable : Martin Morard (LEM – CNRS UMR 8584)

Calendrier : pour les deux groupes de travail, quotidienne ; pour l’atelier de recherche, mensuelle ; pour les conférences : tous les 15 jours au second semestre ; pour le site web, bimensuelle.

Production :
Pour la Glossa ordinaria, à la fin 2016 on attend :
– l’achèvement de la saisie en format Word des livres suivants de l’Ancien Testament : I-II Paral., Esdras, Néhémie, Psautier et suite de l’Ancien Testament en fonction des ressources obtenues.
– traitement en XML-TEI et mise en ligne d’une première tranche de livres de l’Ancien Testament : I-IV Rois, Job, Psaumes, etc. (Voir plus loin note sur les projets numériques)
Pour la Catena aurea, à la fin 2016 on attend :
– poursuite de l’identification critique des sources : en priorité Théophylacte de Bulgarie, Augustin (suite), etc.
– poursuite du nettoyage du texte de l’édition Marietti et de la collation des manuscrits sélectionnés.
– mise à jour régulière et publication en format PDF de la Catena sur chaque évangile
– étude de l’aménagement du balisage XML-TEI adapté à l’état d’avancement du projet.
Ces livrables sont accessibles en ligne sur www.glossae.net au fur et à mesure de l’avancement des travaux. Le site est destiné à devenir un portail d’information sur la Bible latine et ses gloses, avec renseignements bibliographiques, actualités sur les séminaires et rencontres thématiquement liées au projet.

Résumé du projet : La Bibliothèque virtuelle des commentaires – volet biblique est un projet de recherche et de valorisation destiné à l’étude croisée des chaînes et commentaires bibliques du Moyen Âge. Il vise à procurer une base documentaire, accessible sur le web, destinée à l’étude de la pratique du commentaire biblique en Occident. Le procédé des chaînes bibliques est une TECHNIQUE de commentaire des formes écrites de la CROYANCE (Bible et Pères de l’Eglise) par sélection, réécriture synthétique (‘sentences’) et association (mise en page), élaborée et régulièrement affinée en vue de servir d’instrument à l’élaboration du SAVOIR théologique dans les milieux scolaires et universitaires.
Le projet associe quatre actions :
1) l’édition électronique de l’incunable de Strasbourg (A. Rusch, 1480/1481), de la Glossa ordinaria, élaborée en France au cours de la première moitié du XIIe siècle doit fournir un texte de référence permettant de vérifier ensuite la tradition manuscrite universitaire des gloses bibliques, voire celle des écoles du XIIe siècle.
2) l’édition scientifique de l’Expositio continua super evangelia ou Catena aurea de Thomas d’Aquin (1262-1268 env.), publiée en ligne (texte de l’édition Marietti (Turin, 1953) collationné sur deux manuscrits de référence), donnera accès à l’identification critique et annotée des sources de 12800 citations d’auteurs ecclésiastiques grecs, byzantins et latins, certains inédits.
A terme un balisage XML-TEI des deux textes permettra leur exploitation sur le site www.glossae.net.
Ces deux oeuvres, conçues comme un nouvel instrument de travail et immédiatement diffusées, représentent la source chrétienne la plus sollicitée dans la construction des savoirs dans l’Europe occidentale médiévale et moderne. Le travail pour la Glossa ordinaria, achevé désormais pour le Nouveau Testament, facilite la comparaison avec la Catena aurea.
3) l’atelier de recherche « Retravailler la Bible. Instruments herméneutiques et transmission du savoir religieux au Moyen Âge »
4) les conférences sur « Le Psautier au Moyen-Âge marqueur d’une identité religieuse: texte, statut et réceptions » visent à créer un lieu de réflexion sur le commentaire biblique.


  • « Légitimations du savoir. La genèse d’un laboratoire de recherche en informatique (1968-1988) »  PC 3 et 6

Responsables : Gérald Kembellec, Camille Paloque-Berges, Loïc Petitgirard, Laboratoire HT2S, CNAM, EA 3716

Calendrier : Une séance de séminaire tous les deux mois au Cnam. Une journée finale au Musée des arts et métiers (automne 2016)

Production : Numéro spécial des Cahiers d’histoire du Cnam. Site Web avec dispositif de recherche et de valorisation des sources. Carnet de recherche Hypothèses.org

Résumé du projet : Comment une jeune discipline scientifique devient-elle légitime dans l’espace académique ? Qu’en est-il si son projet entretient un lien fort au domaine des techniques et des applications industrielles et regroupe des objets hétérogènes ? Ces questions, engageant les sciences du numériques, peuvent être posées à la discipline informatique. La création d’un laboratoire de recherche dans un établissement à la vocation multidisciplinaire de stimulation à l’industrie et aux innovations technologiques comme le Conservatoire national des arts et métiers est un cas d’école. Nous nous proposons d’étudier la genèse de son premier laboratoire de recherche en informatique, le CEDRIC, à partir des deux décennies qui précèdent sa création (1968-1988). En étudiant les processus de légitimation des savoirs informatiques (dans la continuation du programme « Légitimations des savoirs. La construction sociale des savoirs légitimes »), nous analysons la construction d’un projet scientifique qui aboutit au laboratoire. Pour cela, nous nous penchons sur la trajectoire professionnelle des acteurs (carrière, bibliographie) pour comprendre comment, dans la construction sociale et institutionnelle du projet recherche, se développe un rapport aux techniques marqué par les croyances, à l’œuvre dans une période marquée par la montée en puissance des idéologies d’« informatisation de la société ». Ce projet regroupe des expertises multidisciplinaires. Il engage des recherches en archives et le recueil du témoignage des acteurs et témoins vivants de cette histoire. Il se propose de développer un dispositif numérique de recherche, indexation et enrichissement de données bibliographiques des informaticiens du Cnam, à partir d’une base de données qui recense leurs publications académiques. D’un point de vue historiographique, la perspective engagée est prosopographique : il s’agit de retracer les parcours scientifiques des acteurs clefs en se fondant sur leurs publications et réseaux socio-professionnels. D’un point de vue d’informatique documentaire, il permet de tester et de développer des outils liés au Web des données pour créer un corpus bibliographique et l’analyser. Enfin, d’un point de vue patrimonial, il propose une première sélection d’objets de mémoire, fondée sur la littérature scientifique, mais aussi la vie du chercheur dans son établissement et dans ses réseaux, pour dessiner les contours d’un patrimoine scientifique et technique d’une discipline symbolique des grandes transformations du savoir des dernières décennies. Notre perspective s’inscrit dans le programme des humanités numériques en ceci que la conception d’instruments d’indexation et d’analyse des données vient épouser l’épistémologie multidisciplinaire du projet.

Séminaire

  • « La prosopographie : objets et méthodes »  PC 1 et 6

Responsable : Thierry Kouamé, LAMOP (UMR 8589)

Calendrier : 15 janvier 2016 à Lyon (vendredi, 14h-17h) ; 11 mars, 8 avril et 3 juin 2016 à Paris (vendredi, 14h-17h) ; 14 octobre et 18 novembre 2016 à Lyon (vendredi, 14h-17h)

Production : un carnet de recherche « Prosopographie », sur la plate-forme Hypothèses, met à la disposition du plus grand nombre l’actualité du séminaire, des références bibliographiques et des liens utiles

Résumé du projet : Alors que se multiplient les travaux revendiquant une approche prosopographique, ce séminaire de recherche propose d’interroger la méthode prosopographique elle-même en analysant les travaux réalisés ou en cours, sous un angle scientifique (construction de l’enquête) et méthodologique (du choix des sources à la restitution des résultats). Ces questionnements favorisent la confrontation des différentes sciences sociales qui recourent à la prosopographie, ainsi que les réflexions utiles aux recherches futures. Ce lieu de rencontre permet aussi d’approfondir le dialogue entre chercheurs et archivistes, ainsi qu’entre historiens des quatre périodes, en mettant en évidence des gisements de sources mal connus ou inédits et en revenant sur les modalités d’usage les plus fécondes. Visant un public large, ce séminaire se déroule alternativement à l’ENS de Lyon et à la Sorbonne (Paris 1), tout en s’adossant à un carnet de recherche Hypothèses. Chacune des six séances annuelles est organisée de manière thématique et réunit trois interventions.


  • « Le faire croire en images : reconfigurations russes des exempla issus de la tradition médiévale occidentale (XVIIe-XXe siècles). Examen des sources occidentales (Lettres de Pierre Damien († 1072)»  PC 2, 3, 4 et 7

Responsable : Marie Anne Polo de Beaulieu (CRH)

Production : Publication d’un volume

Résumé du projet : Cette dernière année du projet pluriannuel sur les exempla russes va se tourner vers une source de certains exempla russes à succès : les lettres de Pierre Damien († 1072) qui a laissé un corpus impressionnant de lettres (4 volumes des MGH ) envoyées à des correspondants de haut rang dans toute la chrétienté : elles ont connu une très large diffusion pluriséculaire bien au-delà du cercle de leurs destinataires. Ces exempla – largement repris dans le corpus russe – seront indexés, présentés dans des séminaires et mis en perspective dans une journée d’étude dédiée en collaboration avec des chercheurs de SAPRAT. En parallèle, se poursuit le travail sur la mise en images des exempla traduits en russe (peintures murales, enluminures et gravures populaires (Loubki). La journée d’étude du 12 juin 2015 à l’IEA de Paris a été un succès et elle sera publiée dans la Revue des Etudes slaves. D’autre part, la publication d’une monographie est prévue écrite à deux mains par V. Smirnova et M. A. Polo de Beaulieu, après une ultime mission à Iaroslavl en septembre 2016.


  • « La traduction de vernaculaire en latin entre Moyen Age et Renaissance »  PC 2, 4 et 5

Responsables : Françoise Fery-Hue – IRHT (UPR 841 du CNRS), Perrine Galand – SAPRAT (EA 4116 de l’EPHE), Fabio Zinelli – SAPRAT (EA 4116 de l’EPHE)

Calendrier : Mercredi 6 avril2016, à l ‘IRHT à Paris (40, avenue d’Iéna) et le jeudi 7 avril2016, à 1 ‘EPHE (en fonction des disponibilités de salle) à Paris

Production : Actes de la journée d’études : parution en 2017 ou 2018

Résumé du projet : Si la traduction est la forme la plus répandue de transfert des idées et des savoirs, la traduction vers le latin des œuvres nées vernaculaires – phénomène né au Moyen Âge – apparaît aux XVe et XVIe siècles comme en pleine mutation. L’étude de cette technique intellectuelle, souvent associée à la pratique du commentaire, doit tenir compte de l’émergence d’une littérature originale dans les différentes langues vernaculaires tardo-médiévales, de l’apparition du livre imprimé qui modifie considérablement la diffusion des œuvres et des bouleversements politiques et religieux, la Réforme et la Contre-Réforme ayant utilisé de manière très différente le latin, langue de 1’Église et langue des savoirs occidentaux. Quand la traduction des textes latins vers les locuteurs nationaux est bien connue, que représente le phénomène inverse qui passe du vernaculaire au latin ? Comment ce phénomène, qui relève autant de la pure « translation » que de 1’adaptation tout en recourant souvent aux différentes formes du commentaire, apparaît-il au regard des critères généraux de définition de la Renaissance (redécouverte des textes anciens, émergence des littératures nationales, diffusion imprimée)? L’étude de ce phénomène peut-elle mettre en évidence la contiguïté entre la culture médiévale et celle des premiers temps modernes ?

Formation

  •  « Le livre médiéval au regard des méthodes quantitatives » PC 1, 2 et 7

Responsables :  François Foronda, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, LAMOP, Maria Gurrado, CNRS, IRHT

Calendrier : 16-18 Juin 2016, Lamop (Villejuif), IRHT, Lamop (Sorbonne)

Résumé du projet : promue par le lamop, l’irht et l’universite de namur, l’operation de formation « le livre medieval au regard des methodes quantitatives  » s’adresse aux etudiants de master et de doctorat en histoire et en etudes medievales, ainsi qu’a un public non universitaire, mais engage dans la recherche sur le livre medieval en raison de son activite professionnelle. Pendant deux journees et demi, cette formation vise a presenter un bilan sur l’emploi des methodes quantitatives en codicologie, a initier les participants a ces methodes au moyen d’atelier d’application (plus particulierement en codicologie et en paleographie), et a organiser la discussion scientifique des travaux des participants inscrits en master et en doctorat. Destiner a assurer la transmission (aspect que renforce l’enregistrement audiovisuel de la formation et sa mise a disposition en ligne) et l’actualisation d’un savoir faire, cette formation poursuit deux objectifs supplementaires : inscrire dans le cadre d’une collaboration plus institutionnelle les liens tisses entre les chercheurs ici impliques des equipes partenaires du labex ; avancer dans l’organisation d’une ecole d’ete sur la culture ecrite au regard des methodes quantitatives (codicologie, paleographie, lexicometrie et lexicographie), laquelle pourra impliquer d’autres partenaires encore du labex, en particulier l’ecole des chartes et l’ephe.

Bases de données

  • STUDIUM 2 – PROSOP. PC 1 et 7

Responsable : Stéphane Lamassé  (LAMOP) – maître de conférences à l’université de Paris 1 (UFR d’Histoire)

Production : Base de données : poursuite de l’amélioration du dictionnaire prosopographique STUDIUM (passage de 9000 à 9500 fiches consultables avec accent mis sur les étudiants anglais)
Logiciel PROSOP, amélioration de l’interface utilisateurs et mise au point du système de gestion de la base en liaison avec le Comité scientifique.
Installation du Comité scientifique.

Résumé du projet : STUDIUM 2 est la deuxième phase d’un projet commencé en 2010 et mené à bien jusqu’en mars 2013 dans le cadre de l’advanced program SAS de l’ERC : il repose sur un logiciel de prosopographie, PROSOP, et sur un dictionnaire des membres de l’université parisienne des origines à l’époque moderne, STUDIUM. Le logiciel continuera d’être développé au LAMOP et adapté aux besoins de l’EA 127 par le PIREH ; le dictionnaire comprenait à la date du 1/10/2014 14 373 fiches individuelles (on pensait alors qu’il devrait y en avoir à peu près 20 000 au total, mais le chiffre définitif sera plus proche de 30 000), dont 6 259 avaient été alors mises en ligne. Au 15 septembre 2015, il y a 16 016 fiches individuelles dont 8 918 sont en ligne, ce qui permet de mesurer les progrès accomplis grâce à l’aide du LABEX. Parmi ces fiches, celles de plusieurs auteurs essentiels dont l’établissement de la fiche représente un très gros travail (par exemple, Aegidius Romanus, Saint Bonaventure, Maître Eckhart etc.). Ces fiches sont consultables (open access) à l’adresse suivante : http://lamop-vs3.univ-paris1.fr/studium/. Si les progrès dans le domaine de l’enregistrement, nous n’avons en revanche pas réussi à développer la gestion scientifique de STUDIUM, faute d’un système fiable de gestion différenciés des comptes des contributeurs, qui doivent être hiérarchisés en fonction des directives du conseil scientifique afin de distinguer entre les collaborateurs occasionnels (contribution à une ou à un petit nombre de fiches), permanents et ceux qui exerceront le contrôle final avant la mise en ligne. De même, pour permettre de citer les fiches STUDIUM, il faut mettre en place un système de permaliens. Le développement de cette partie du logiciel est très importante pour permettre la diffusion du dictionnaire et représentera cette année l’essentiel du budget, le reste des dépenses comprenant essentiellement des demandes de mission pour permettre la poursuite des saisies pour les fiches bio-bibliographiques (notamment pour les quelques 300 étudiants anglais repérés à Paris, dont quelques auteurs importants comme Edmund Rich, John Baconthorpe ou Walter Burley) et pour assurer la présence de STUDIUM dans les réseaux européens, à commencer par HELOISE (réseaux des répertoires numérises des universitaires européens) où il est nécessaire d’assurer la présence de Paris 1 aux côtés de Lyon, Madrid, Leipzig, Berne et Milan. Nous collaborons également avec l’equipex BIBLISSIMA. 


  • « Base de données Harmonia Universalis : pour une prosopographie de la Société de l’Harmonie Universelle (1783-1786) »  PC 2, 6 et 7

Responsable : Bruno BELHOSTE, Institut d’histoire moderne et contemporaine

Calendrier / production : intégration dans un site (l’ensemble réalisé dès la fin de l’année 2015) et requêtes de consultation et d’analyse (réalisées en 2016).

Résumé du projet : Le projet, lancé en 2013, vise à reconstituer, en construisant une base de données prosopographique, le réseau mesmérien et à analyser ses liens avec la profession médicale et d’autres formes de sociabilités, en particulier savantes et maçonniques, à la veille de la Révolution française. La base de données prosopographique en ligne, intitulée Harmonia Universalis a été réalisée sous une forme « ouverte », collaborative et évolutive, en 2013. Elle a été refondue et mise en ligne sur une adresse provisoire au début de l’année 2014 et complétée et enrichie en continu au cours de l’année (voir http://mesmer.herokuapp.com), en cours d’installation sur un site multilingue Harmonia Universalis hébergé par Paris 1. L’année 2016 sera consacrée à la mise en place du système des requêtes en vue de réaliser une analyse de réseau et à l’organisation d’une journée d’études internationale sur le réseau mesmérien à la veille de la Révolution.

Préparation d’une Publication

  • « Les mentions de chancellerie, entre technique administrative et savoir de
    gouvernement »  PC 1 et 2

Responsable : CANTEAUT Olivier (Centre Jean-Mabillon, EA 3624)

Calendrier / production : livre (publication en 2016)

Résumé du projet : Les mentions de chancellerie sont de brèves notes portées au bas des actes de chancellerie par les différents services chargés de leur élaboration. Elles sont le fruit de techniques bureaucratiques complexes, qui articulent compétences pratiques, efficacité juridique et contingences politiques. L’ouvrage dont la publication est ici programmée explore ces signes dans une perspective comparée, en synchronie et en diachronie, du Moyen Âge à l’époque
moderne. Y sont examinées les conditions dans lesquelles les mentions de chancellerie se sont constituées en tant que technique administrative, ainsi que les modalités de leur diffusion à travers l’Europe médiévale. L’ouvrage éclaire aussi les ressorts qui ont permis à ces mentions de devenir un élément-clé de l’efficacité politique et juridique des actes qu’elles accompagnent, voire d’y mettre en scène l’autorité émettrice. Sont ainsi posés des jalons méthodologiques et factuels nouveaux permettant de prolonger l’exploration des techniques administratives et de leurs enjeux.