Opérations s’inscrivant dans plusieurs programmes collaboratifs en 2017

Colloques internationaux, Colloques, Séminaire,
Bases de données, Ateliers et Formations


Colloque international

  • « Enseignement de la musique et vie musicale en France et en Europe (1795-1914) »  PC 1, 4, 5 et 6

Responsable : Cécile Reynaud, SAPRAT (EPHE)
Calendrier : du 11 au 13 mai 2017 à l’Institut National d’Histoire de l’Art et au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.
Production : édition des actes du colloque
Résumé du projet : 
Ce colloque international se propose d’étudier l’évolution de l’enseignement musical en France et en Europe sur le long XIXe siècle. L’enseignement de la musique est en effet alors marqué par la création d’institutions professionnalisantes, notamment le Conservatoire de Paris. Ces écoles supérieures influent sur la vie musicale, en marquant une frontière de plus en plus nette entre musiciens amateurs et musiciens de métier, souvent formés dans un climat musical où la virtuosité instrumentale est reine. Le paysage de l’enseignement de la musique semble se reconfigurer en fonction de ces établissements nouveaux que les écoles, privées ou publiques, cherchent à imiter ou au contraire à prendre à contrepied.

  • « Pratiques du grec dans l’épigraphie de l’Occident latinophone : Contextualisation, Origine, Pratiques culturelles »  PC 1 et 6
    Responsable : Antony HOSTEIN
    , EPHE, IVème section / UMR 8210 ANHIMA

Calendrier : Le colloque se tiendra en Bourgogne à Autun (71) du jeudi 22 au samedi 24 juin 2017
Production :
Les vingt contributions du colloque seront publiées dans un volume collectif d’actes en 2018/2019
Résumé du projet :
 La documentation épigraphique romaine occidentale a fourni des textes rédigés en Grec, qui n’ont fait l’objet d’aucune synthèse récente. Pour mieux analyser la spécificité de cette documentation, le projet vise à organiser un colloque international. Dans le cadre de cette enquête sur les usages savants et/ou quotidiens du Grec en milieu latinophone, deux aspects essentiels seront abordés : le premier concerne la contextualisation de cette documentation, en insistant sur la nature de ces textes et les agents de leur diffusion ; le second concerne la nature de ce phénomène, le Grec pouvant être aussi bien un indice de la présence d’hellénophones loin de leur patrie ou encore une langue de culture associée au Latin et par conséquent un puissant marqueur culturel et social. En résumé, le grec épigraphique en Occident peut être abordé à la fois comme une strate particulière au milieu des autres langues attestées épigraphiquement dans le monde majoritairement latinophone et comme une langue impériale, qui témoigne autant de pratiques administratives ou techniques que savantes.

  • « L’utopie scientifique au Moyen Âge et à la Renaissance »  PC 2, 4 et 5
    Responsables : Joëlle Ducos, Nicolas Weill-Parot et Danielle Jacquart
    – EPHE (Savoirs et Pratiques du Moyen Âge au XIXe siècle (SAPRAT)

Calendrier : le colloque se tiendra au mois de septembre 2017
Production :
Ouvrage collectif à partir des communications des intervenants
Résumé du projet :
Le colloque international «l’utopie scientifique au moyen âge et à la renaissance» réunira notamment des historiens des sciences, de la médecine et des techniques et des spécialistes de philosophie du moyen âge et de la renaissance autour d’une notion, «l’utopie scientifique», définie comme la projection imaginée et rationalisée d’un phénomène naturel, de son explication ou d’une réalisation technique au-delà des capacités effectives de la connaissance scientifique alors disponible, cet écart étant explicitement ou implicitement assumé par le savant lui-même. Ainsi comprise l’utopie scientifique comprend non seulement des idées de réalisations hors de portée (inventions extraordinaires, perfectionnement du corps…), mais aussi des hypothèses ou des semblants de solutions qui franchissent expressément les limites assignées au cadre scientifique alors en vigueur (expériences de pensée dans des mondes hypothétiques, concepts sans contenus mais présentés comme des solutions définitives…).

  • « Homo logicus : la logique aux limites de l’humanité, approches historiques, anthropologiques, et philosophiques » Homo logicus II : « l’Enfance de la logique/ logiques ‘natives’ » (EHESS/CAK Paris, 15 et 16 juin 2017) »  PC 6 et 4
    Responsables : Julie Brumberg-Chaumont
    (LEM/UMR 8584)

Calendrier : Colloque international II le 15 et 16  juin 2017 
Production :
Livre à paraître à la fin de l’opération pluri-annuelle : Logic at the Edges of Humanity, historical, anthropological, philosophical approaches, dir. J. Brumberg-Chaumont, A.Romano et S. Van Damme.
Résumé du projet : 
La logique ne relève pas seulement de la théorie de la connaissance, comme technique intellectuelle —règle dialogique, méthode des savoirs, théorie de l’esprit, instrument de persuasion et de croyance, notamment par le biais de la théologie. Elle joue comme norme sociale de légitimation des savoirs et de leurs acteurs, mais aussi comme marqueur anthropologique : la capacité à conduire logiquement ses savoirs, théoriques et ses pratiques a été mises de façon récurrente au coeur de la définition même de l’homme. Le colloque proposé s’intéresse ainsi à la façon dont la logique et la question des délimitations de l’humain ont interagi dans l’histoire des discours sur le proprement humain. Les limites envisagées sont aussi bien internes (enfants, femmes, aliénés, barbares, esclaves), externes (animaux/singes, dieux/anges, machines, robots), qu’intermédiaires (peuples « primitifs », « sauvages », pygmées, monstres, etc.). Il ne s’agit pas de proposer une réflexion philosophique sur la nécessaire inclusion d’une « logique universelle » dans l’ « essence de l’homme », ou sur le contenu conceptuel des différentes logiques produites dans le temps et dans l’espace (logiques « féminine », « africaine », « indigène ») jaugées à l’aune d’une logique de référence définie normativement. L’enquête porte sur la façon dont se sont construit les discours anthropologiques portant sur l’interconnexion entre logique et humain dans l’Antiquité, au Moyen Âge et à l’époque moderne et contemporaine, avec notamment pour point de mire la notion de « mentalité prélogique » développée par Lévy-Bruhl. Après un premier colloque en 2016 (« Homo logicus : Logic at the Edges of Humanity »), elle doit se poursuivre avec un second volet : « Homo logicus II : L’enfance de la logique/logiques ‘natives’ ».

  • « Census. Recenser et identifier les manuscrits par langue et par pays »  PC 7 et 1
    Responsable : François Bougard
    (IRHT)

Calendrier : novembre 2017 (2 jours et demi)
Production :
actes en ligne
Résumé du projet : 
Les entreprises de catalogage des manuscrits sont aujourd’hui en pleine évolution, dans le monde entier. Les travaux sur support papier sont accompagnés, et de plus en plus souvent supplantés, par des outils électroniques. Face à l’extrême diversité des solutions techniques mises en oeuvre par les uns et par les autres, il devient urgent de susciter une réflexion collective associant les établissements de conservation et les chercheurs. Le but de la rencontre, dont l’occasion est fournie par le 80e anniversaire de l’IRHT, est d’abord de confronter les expériences dans les divers pays et les divers champs linguistiques, puis de promouvoir une mutualisation des standards d’encodage et de mise en ligne au niveau international, tant pour le recensement fonds par fonds que pour les bases de données thématiques développées par les équipes de recherche (ex. manuscrits de droit, de médecine, de liturgie etc.).


Colloque

  • « Pierre d’Ailly, un esprit universel du XVe siècle »  PC 1, 4, 5 et 6
    Responsable :
    Fabrice DELIVRÉ
    (LAMOP)

Calendrier : 2-3 mars 2017 ; Institut de France (Académie des Inscriptions et Belles-Lettres), Fondation Simone et Cino del Duca de l’Institut de France, Bibliothèque Mazarine
Production :
Un volume d’actes (publié par l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres) , une exposition de manuscrits dans les locaux de la Bibliothèque Mazarine, un enregistrement des conférences, disponible en libre-accès sur la chaine media de l’IRHT
Résumé du projet : 
Pierre d’Ailly (1350-1420), figure marquante de la scolastique tardive, est l’auteur d’une œuvre foisonnante qui demeure encore en partie inédite. Chancelier de l’Église de Paris, aumônier du roi de France Charles VI, évêque de Cambrai, cardinal enfin, il est intervenu de façon décisive dans les polémiques du Grand schisme d’Occident, résolu en 1417, il y a six cents ans. Plusieurs chercheurs ont consacré des travaux récents à sa trajectoire et à ses écrits, permettant de mieux situer le personnage dans le contexte historique mouvementé de la fin du XIVe et du début du XVe siècle. L’objet du colloque est de réunir un grand nombre de spécialistes afin de dresser un bilan équilibré du parcours, de l’œuvre et de la réception de la pensée de Pierre d’Ailly. En revisitant plusieurs aspects (philosophie, sciences, théologie), nous souhaiterions éclairer la convergence, à la fin du Moyen Âge, des diverses formes de la production intellectuelle et de l’engagement politico-ecclésiologique.

  • « Constitution d’un savoir et d’un croire partagés au sein d’une communauté »  PC 3, 4 et 2
    Responsable : Marie Anne Polo de Beaulieu
    , Centre de Recherches historiques, UMR 8558

Calendrier : Septembre 2017
Production :
Publication papier
Résumé du projet : 
Ce projet se trouve articule avec les pc 4 et 2, et également au sein du pc 3 « techniques du faire-croire » avec d’autres projets parallèles qui convergeront dans une colloque interdisciplinaire consacre a la « circulation de la parole dans une communauté». Depuis le début de son existence, le pc 3 a encouragé le croisement entre des terrains très différents, mais avec des concepts communs comme celui du faire croire et une grande variété d’approches méthodologiques. Nous souhaitons contribuer à ces croisements fertiles en organisant ce colloque en collaboration avec les porteurs des projets consacres a l’analyse filmique de parcours d’hommes de foi : entrepreneurs, artistes, religieux (films en cours sous la direction de nathalie luca et Jean-Philippe Bouilloud) et dans une secte sud-coréenne (travaux de nathalie luca). Pour notre part, nous explorerons un type particulier de communauté : la communauté religieuse (monastique et mendiante) au moyen âge en nous focalisant sur trois ordres religieux : celui de pierre Damien, les cisterciens et les frères sachet, ordre très éphémère, mis en extinction dès le concile de Lyon ii (1274) très peu documente.

  • « Le manuscrit franciscain retrouvé »  PC 3 et 5
    Responsable : Dominique POIREL
    , IRHT

Calendrier : colloque en septembre 2017 ; publication des résultats en septembre 2018
Production :
Ouvrage collectif
Résumé du projet : 
En 2014, La Bibliothèque nationale de France a acheté un manuscrit qui contient la deuxième légende composée sur François d’Assise, à une dizaine d’années de sa mort. Ce texte a attiré l’attention, mais il ne représente qu’un huitième du codex, qui semble être le carnet de notes, de très petite taille, d’un franciscain itinérant de la première génération, ayant réuni un agrégat de textes antérieurs à la révolution scolastique et destinés à nourrir une prédication aux accents pénitentiels. Le codex est depuis deux ans l’objet d’une étude conjointe BNF-CNRS. Il s’agit du témoin d’un moment très particulier de l’évolution intellectuelle et pastorale de l’Occident médiéval, qui aurait dû disparaître comme la plupart de ces livres de poche à usage personnel. Il mérite, à lui seul, d’être au centre d’une rencontre internationale de trois jours, dont les participants pourront s’appuyer sur une très riche documentation en ligne en cours d’élaboration.

  • « Sauvetage virtuel et catalogage des manuscrits du Musée arménien de France (MAF) »  PC 4, 5 et 7
    Responsable :
    François Bougard
    (IRHT)

Calendrier : 6 mois pour les travaux de catalogage et de numérisation (1er semestre 2017), publication du catalogue et mise en ligne des notices prévue dans un délai de 10 mois ; exposition dans 18 mois.
Production :
Numérisation du fonds des manuscrits arméniens du MAF ; mise en ligne des reproductions en accès libre ; catalogue imprimé et notices en ligne 
Résumé du projet :
Fondé en 1949, le Musée arménien de France (MAF) compte 47 manuscrits s’échelonnant du XIe au XVIIIe siècle, entièrement inédits. Fermé au public depuis 1993, le MAF ne pourra bientôt plus disposer de ses locaux. Face à cette menace de dispersion, il est urgent de procéder à un sauvetage virtuel, en numérisant ce fonds et en le dotant d’un catalogue scientifique. Les manuscrits sont des codex sur papier ou sur parchemin ; il y a aussi des rouleaux magiques et des chartes patriarcales ; tous sont richement illustrés. L’opération prévoit : 1) la numérisation du fonds par les soins de l’IRHT ; 2) la mise en ligne en accès libre de l’ensemble des reproductions sur la bibliothèque virtuelle des manuscrits de l’IRHT (BVMM), dotée des derniers développements techniques en matière de visualisation ; 3) le catalogage du fonds, avec publication sur double support (volume papier pour rendre du fonds dans son ensemble et notices encodées en TEI associées à chacune des reproductions numériques) ; 4) une présentation publique des manuscrits dans le cadre d’une exposition générale de la collection du MAF.


Séminaire

  • « La prosopographie : objets et méthodes »  PC 1 et 6
    Responsable : Thierry Kouamé
    , LAMOP (UMR 8589)

Calendrier : 27 janvier, 10 mars, 28 avril et 2 juin 2017 à Paris (vendredi, 14h-17h) ; 13 octobre et 17 novembre 2017 à Lyon (vendredi, 14h-17h)
Production :
Un carnet de recherche « Prosopographie », sur la plate-forme Hypothèses, met à la disposition du plus grand nombre l’actualité du séminaire, des références bibliographiques et des liens utiles
Résumé du projet :
Alors que se multiplient les travaux revendiquant une approche prosopographique, ce séminaire de recherche propose d’interroger la méthode elle-même en analysant les travaux réalisés ou en cours, sous un angle scientifique (construction de l’enquête) et méthodologique (du choix des sources à la restitution des résultats). Ces questionnements favorisent la confrontation des
différentes sciences sociales qui recourent à la prosopographie, ainsi que les réflexions utiles aux recherches futures. Ce lieu de rencontre permet aussi d’approfondir le dialogue entre chercheurs et archivistes, ainsi qu’entre historiens des quatre périodes, en mettant en évidence des gisements de sources mal connus ou inédits et en revenant sur les modalités d’usage les plus fécondes. Visant un public large, ce séminaire se déroule alternativement à l’ENS de Lyon et à la Sorbonne (Paris 1), tout en s’adossant à un carnet de recherche Hypothèses. Chacune des six séances annuelles est organisée de manière thématique et réunit deux à trois interventions.


Bases de données

  • « STUDIUM 3 – PROSOP »  PC 1 et 7
    Responsables : Thierry KOUAMÉ et Stéphane LAMASSÉ
    (LAMOP)

Production : Base de données : poursuite de l’amélioration du dictionnaire prosopographique STUDIUM
Résumé du projet : 
STUDIUM2 – PROSOP est une opération scientifique qui vise à développer conjointement une base de données bio-bibliographiques des membres des écoles parisiennes du début du XIIe au début du XVIe siècle. La base Studium Parisiense comprend aujourd’hui 12 000 fiches bio-bibliographiques et en comptera sans doute 30 000 à la fin du programme. PROSOP est le logiciel qui a été construit pour la gérer, mais l’ambition est de rendre ce programme autonome et utilisable pour construire des bases de données historiques dont les données seraient entrées de manière interactive en langage naturel avec un codage minimal et seraient néanmoins structurées de façon à permettre des recherches de type documentaire et des traitements statistiques en liaison avec le logiciel ClioXML, développé au PIREH de l’UFR d’histoire de Paris 1.

  • « Un corpus structuré et hétérogène de textes latins médiévaux (Bourgogne, Ve-XVe siècle)»  PC 3 et 7
    Responsable : Eliana MAGNANI
    (CR1 CNRS) – LAMOP UMR 8589

Production : Élaboration et mise en ligne d’un inventaire des textes latins hagiographiques bourguignons médiévaux (Ve-XVe s.), et de 50 premières œuvres (sur plus de 130 environ) renseignées, géolocalisées et formatées, exportables sur le logiciel d’analyse lexicale TXM (Textométrie). Mise en ligne d’une version mise à jour de la base CBMA.
Résumé du projet : 
L’opération scientifique proposée vise à constituer un corpus structuré et hétérogène de textes latins médiévaux librement accessible sur Internet. Il s’agit d’accompagner ainsi les évolutions propres aux pratiques de recherche que l’analyse inédite de la masse de documents numérisés tend actuellement à bouleverser. En contraste avec les plus de 23 000 chartes médiévales déjà disponibles dans la plate-forme documentaire du programme des CBMA (Chartae Burgundiae Medii Aevi http://www.cbma-project.eu),
le projet s’oriente, dans une première phase d’élargissement, vers les écrits hagiographiques. Le corpus de plus de 130 oeuvres qui, sur deux ans, sera réuni, renseigné, formaté, géolocalisé et mis en ligne, pourra être étudié pour lui-même mais aussi servir de point de comparaison avec d’autres corpus, ouvrant à des approches à différentes échelles : locales, régionales, européennes. Il sera à même d’aider à faire la part des techniques discursives et des évolutions sémantiques à l’intérieur d’un système social en grande partie polarisé par les sanctuaires et les reliques des « morts très spéciaux » que sont les saints. Les programmes collaboratifs 3 (Techniques du (faire) croire) et 7 (Cultures savantes numériques) du Labex Hastec se trouvent ainsi particulièrement concernés par cette opération dont l’objectif est de se donner les moyens de comprendre de manière raisonnée, dans une société hétéronome aspirée par l’au-delà, l’articulation de ses productions idéelles et matérielles.


Ateliers

  • « Atlas des dévotions à l’époque moderne »  PC 1 et 2
    Responsable :
    Jean-Marie Le Gall
    , professeur Paris1 Panthéon Sorbonne, IHMC

Production : Publication
Résumé du projet :
Le projet pluriannuel d’atlas des dévotions à l’époque moderne repose sur l’analyse d’une source romaine recensant les demandes d’indulgences parvenues à Rome aux XVIIe et XVIIIe siècles. Pour le second membre de Hastec qui s’associe depuis 2015 au porteur du projet, il constitue un nouveau déploiement des résultats acquis par le  projet hagiographie, liturgie, sainteté royale, mené dans Hastec entre 2012 et 2015, dans lequel s’ordonnent, cette fois ci de façon inversée, deux termes de l’expérimentation méthodologique (le rapport à la source et au terrain). Un groupe de travail a repris depuis quatre ans les premiers dépouillements réalisés il y une vingtaine d’années sous la direction de Bernard Dompnier et Marie-hélène Froeschlé-chopard. Ce travail a permis la constitution d’une base de données d’environ 19000 fiches sur un total de 40 000 brefs octroyés par Rome au cours de l’époque moderne. Les fichiers ont été vérifiés,  homogénéisés et complétés par isabelle vérité qui a rejoint l’équipe depuis deux ans. La demande de subvention doit permettre, grâce à la collaboration d’un cartographe, de réaliser une quarantaine de cartes. Apres l’échec d’une collaboration avec le Cerhio de rennes, l’équipe d’accueil de l’université de Nancy-Metz propose les services d’un cartographe expérimenté. L’atlas devrait permettre de visualiser et de mettre au jour les logiques de diffusion et de réception des cultes des saints dans le monde de la contre-réforme. L’étude à différentes échelles : locale, régionale, nationale, continentale, permettra de saisir l’articulation entre construction des savoirs historiques et hagiographique et l’expression des croyances traduites par la liturgie et l’iconographie. Une étude approfondie de quelques dévotions et cultes de saints devrait aussi mettre en évidence les techniques d’acheminement et d’enregistrement des demandes de brefs ainsi que la sociologie des confrères. Elle permettra d’éclairer d’un nouveau jour les croyances propres au monde de la reforme catholique, d’en saisir les circulations et les déclinaisons, entre l’universel prône par Rome et le local. Enfin la confection des cartes posent la question de la traduction spatiale des données. La localité est souvent non identifiable, la localisation au chef-lieu du diocèse problématique. L’atlas offrira la première cartographie globale des limites des diocèses européens.

  • «Traduction commentée des Eléments de théologie de Proclus »  PC 2 et 4 
    Responsables
    Gwenaëlle Aubry
    (Centre Jean Pépin – UMR 8230) et Philippe Hoffmann (UMR 8584 – LEM)

Calendrier : Dix traducteurs se sont réparti les 211 propositions des Eléments de Théologie. Ils seront signataires de la future publication (prévue en 2019/20). 
Production : 
Publication d’un livre présentant la traduction commentée des Eléments de Théologie, au terme de l’opération 
Résumé du projet : 
Cette opération, qui a débuté en janvier 2011, se donne pour objectif de produire une nouvelle traduction commentée des Eléments de théologie de Proclus (81 pages de texte grec dans l’édition anglaise de Dodds). Cette oeuvre fondamentale a à la fois constitué la métaphysique (néo)platonicienne en système (Hegel crédite Proclus de l’invention même de l’idée de système) et opéré comme le principal relais de la transmission du platonisme au Moyen-âge et à la Renaissance. Par l’intermédiaire du Pseudo-Denys et du Liber de Causis, elle a aussi eu une influence déterminante sur la philosophie byzantine et arabe. On peut encore en suivre le postérité dans la pensée anglaise, à travers les Cambridge Platonists, jusqu’à Berkeley ou Thomas Taylor, chez Spinoza ou encore dans l’idéalisme allemand. Pour autant, ce texte matriciel n’est pas disponible en français. Jean Trouillard en a fait paraître, en 1965, une traduction, mais qui est désormais épuisée, et qui pose un certain nombre de problèmes de compréhension en raison de nombreux néologismes. Une nouvelle traduction française, richement annotée, nous a donc paru s’imposer, qui puisse offrir au public français un outil de travail comparable à l’édition anglaise de Dodds et qui intègre aussi les importants progrès des études proclusiennes et néoplatoniciennes durant ces dernières décennies.

  • « Pseudopythagorica : stratégies du faire croire dans la philosophie antique »  PC  3, 4 et 2 
    Responsable : Constantinos MACRIS – CNRS – UMR 8584, Laboratoire d’études sur les monothéismes (LEM)

Calendrier : Fin mai, début octobre et fin novembre 2017 
Production :
Publication de deux ou trois ouvrages collectifs 
Résumé du projet : 
Les Pseudopythagorica constituent un corpus de textes philosophiques divers mis en circulation à partir de l’ère hellénistique sous le nom de Pythagore et des Pythagoriciens. Les auteurs de ces textes mirent en oeuvre des stratégies du ‘faire croire’ – pseudonymie, référence à la tradition, emploi du dialecte dorien – afin de convaincre (qui ? pourquoi ?) qu’ils y exprimaient fidèlement les positions du pythagorisme originel en matière de philosophie des principes et des nombres, de théologie, physique et logique, mais aussi de philosophie politique ou éthique, de mode de vie. Et ils y ont bien réussi, si l’on considère l’autorité que leur ont accordée néoplatoniciens et philosophes de la Renaissance, et même Copernic. Les plus ambitieux parmi ces textes prétendaient être les sources dont se sont inspirés Platon et Aristote pour le Timée et les Catégories. Ce corpus n’a jamais été examiné de manière systématique – philosophique et philologique – dans un Workshop. Or les conditions se sont réunies à présent pour ce faire, vu l’essor actuel des études pythagoriciennes. C’est à une palette internationale de spécialistes de ce domaine qu’on a fait appel pour ce projet.

  • « Séries de problèmes »  PC 4 et 6 
    Responsable : Alain Bernard (centre Koyré)

Calendrier : deux journées au printemps (mars et mai); deux journées en septembre puis octobre 
Production : 
publications associées aux textes discutés dans l’atelier (articles, chapitres d’ouvrages et publication en ligne sur le carnet du projet). 
Résumé du projet : 
Dans la continuation des travaux et publications entrepris dans le projet « Les séries de problèmes, un genre au carrefour des cultures », dont la première synthèse a été publiée en décembre 2015 (SHS web of conferences, vol.22) il s’agit en 2017 de continuer le séminaire de lectures de séries de problèmes particulières. Quatre ateliers de lectures de textes préparés par les participants sont prévues, deux sur des textes médiévaux de problèmes mathématiques (mars puis juin), une sur des problèmes de droit dans l’antiquité (septembre), enfin une journée sur des problèmes questionnant le sens social et politique des probabilités, au 20ème siècle (octobre ou novembre). Chaque séance est associée à des publications spécifiques.

  • « Légitimations du savoir. La genèse d’un laboratoire de recherche en informatique (1968-1988) – Phase 2 »  PC 3 et 6 
    Responsables :  
    Camille Paloque-Berges et Loïc Petitgirard
    , laboratoire HT2S, CNAM, EA 3716

Calendrier : Réunions mensuelles du groupe de travail (janvier – octobre 2017) et symposium international, automne 2017, au Musée des arts et métiers (thématique : Histoire et patrimoine d’UNIX au Cnam et en France) 
Production : 
Publications d’articles dans les revues de références du domaine : IEEE Annals of History of computing, Technology and Culture / Site Web avec dispositif de recherche et de valorisation des sources /Carnet de recherche Hypothèses.org 
Résumé du projet : 
Comment une jeune discipline scientifique devient-elle légitime dans l’espace académique ? Qu’en est-il sison projet entretient un lien fort au domaine des techniques et des applications industrielles et regroupe des objets hétérogènes ? Ces questions, engageant les sciences du numériques, peuvent être posées à la discipline informatique. La création d’un laboratoire de recherche dans un établissement à la vocation multidisciplinaire de stimulation à l’industrie et aux innovations technologiques comme le Conservatoire national des arts et métiers est un cas d’école. Nous nous proposons d’étudier la genèse de son premier laboratoire de recherche en informatique, le CEDRIC, à partir des deux décennies qui précèdent sa création (1968-1988). En étudiant les processus de légitimation des savoirs informatiques (dans la continuation du programme « Légitimations des savoirs. La construction sociale des savoirs légitimes »), nous analysons la construction d’un projet scientifique qui aboutit au laboratoire. Après une première phase consacrée à l’étude de l’évolution des structures institutionnelles, du rôle des carrières professionnelles des acteurs de la création de ce laboratoire, et de l’émergence de thématiques de recherche liées à une équipe informelle précédant cette création (étude livrée dans deux articles publiés, un dossier de revue en cours, et un colloque à venir en novembre 2016), nous affinons les recherches. La focalisation se fait sur les réseaux de croyances liées aux positions scientifiques et techniques de l’équipe. Trois axes de travail sont prévus : continuation et approfondissement de l’analyse des publications, notamment en termes thématiques et de relation de co-autorité entre publiants ; étude de cas d’un « lieu de savoir » crucial, pivot des expérimentations matérielles et logicielles supportant les premières recherches ; focalisation sur un système informatique clef de ce tournant vers l’approche « recherche » et de ses réseaux internationaux, Unix. Ce projet regroupe des expertises multidisciplinaires. Il engage des recherches en archives et le recueil du témoignage des acteurs et témoins vivants de cette histoire. Il se propose de développer un dispositif numérique de recherche, indexation et enrichissement de données bibliographiques des informaticiens du Cnam, à partir d’une base de données qui recense leurs publications académiques. D’un point de vue historiographique, la perspective engagée est prosopographique : il s’agit de retracer les parcours scientifiques des acteurs clefs en se fondant sur leurs publications et réseaux socio-professionnels. D’un point de vue d’informatique documentaire, il permet de tester et de développer des outils liés au Web des données pour créer un corpus bibliographique et l’analyser. Enfin, d’un point de vue patrimonial, il propose une première sélection d’objets de mémoire, fondée sur la littérature scientifique, mais aussi la vie du chercheur dans son établissement et dans ses réseaux, pour dessiner les contours d’un patrimoine scientifique et technique d’une discipline symbolique des grandes transformations du savoir des dernières décennies. Notre perspective s’inscrit dans le programme des humanités numériques en ceci que la conception d’instruments d’indexation et d’analyse des données vient épouser l’épistémologie multidisciplinaire du projet.


Formation

  • « Le livre médiéval au regard des méthodes quantitatives. Ecole d’été »  PC 1, 2 et 7
    Responsables : François Foronda
    , Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, LAMOP / Maria Gurrado, CNRS, IRHT

Calendrier : Paris, 12-16 Juin 2017
Résumé du projet :
Avec l’opération de formation « le livre médiéval au regard des méthodes quantitatives « , le Lamop, l’IRHT et l’université de Namur entendent rééditer l’école d’été organisée l’an passe. S’adressant aux étudiants de master et de doctorat en histoire et en études médiévales, ainsi qu’à un public non universitaire, mais engage dans la recherche en raison de son activité professionnelle, les objectifs de cette école d’été sont :
– présenter un bilan sur l’emploi des méthodes quantitatives dans l’approche du livre médiéval ;
– initier les participants à ces méthodes au moyen d’atelier d’application(Codicologie, paléographie, lexicométrie et lexicologie);
– organiser la discussion scientifique des travaux des participants inscrits en master et en doctorat.
Destinée à assurer la transmission et l’actualisation d’un savoir-faire, cette formation poursuit un objectif supplémentaire : inscrire dans la durée et dans un cadre formel les liens tisses entre les chercheurs ici impliques des équipes partenaires du LabEx.